Thiès, 22 sept (APS) – Les cheminots ex-temporaires de la régie des chemins de fer ont renoncé à une marche prévue ce vendredi, pour réclamer les arriérés de versement de leurs pensions, évalués à plus de 13 milliards de francs CFA, faute d’acte administratif matérialisant l’autorisation de manifestation.“Nous avions voulu marcher pour déposer notre mémorandum à la gouvernance, mais nous n’avons pas pu le faire. La marche a été accordée, elle n’a pas été interdite, mais on ne peut pas mettre la main sur l’acte administratif, parce que le préfet n’est pas là”, s’est désolé Ali Diallo Sow, président de l’Entente des cheminots ex-temporaires, qui s’est contenté d’une déclaration à la presse.Des cheminots, leurs enfants et des veuves qui s’étaient mobilisés devant le siège de la Bourse du travail, pour prendre part à la marche, ont dû se disperser.Les travailleurs des chemins de fer ex-temporaires réclament depuis six ans, la régularisation de leurs pensions de retraite par le versement des arriérés de cotisation à l’Institution de prévoyance retraite (IPRES). Cette situation concerne quelque 1300 travailleurs, dont certains sont décédés, précise Bou Diallo, coordonnateur de la structure.“Le problème des cheminots, c’est un problème sensible de famille, parce que c’est un problème de salaire. Nous avons des problèmes de salaires à la retraite, après 37 ans de service, pour les uns ; 40 ans pour les autres”, a dit Ali Diallo Sow, président de l’Entente des cheminots ex-temporaires, qui s’est contentée d’une déclaration à la presse.Selon lui, ils avaient même accepté la veille, en relation avec le commissaire du premier arrondissement, de changer l’itinéraire de leur marche. “Aujourd’hui, à ma grande surprise, je viens juste de la préfecture et le préfet n’est même pas là-bas”, a déploré Ali Diallo Sow.Les cheminots retraités fustigent le fait que les coupures prélevées sur leur rémunération n’ont pas été reversées à l’IPRES, comme prévu. Ce qui s’est répercuté sur le montant de leurs pensions actuelles.“Il y a des camarades qui ne peuvent pas percevoir leur pension, d’autres qui ne perçoivent qu’un tout petit peu de leur salaire“, a déploré Sow, qui prévient que “cela ne peut pas continuer”.“Nous attirons l’attention de l’Etat au premier chef, le Président de la République pour [nous rétablir dans nos droits]”, a-t-il poursuivi.“Les retraités ont des problèmes cruciaux pour entretenir leurs familles” a-t-il dit, regrettant une “mauvaise gouvernance de la régie des chemins de fer”. Face à cette situation, “nous ne pouvons que venir vers l’Etat”, a-t-il dit, non sans appeler le secrétaire général de la CNTS, Mody Guiro, à se pencher sur leur cas.Selon lui, les cheminots retraités n’ont “rien vu”, depuis la promesse du ministre du Budget, lors du marathon budgétaire, de faire “quelque chose” pour eux, à l’approche de la Tabaski.L’Entente des cheminots ex-temporaires annonce qu’elle introduira une autre déclaration de marche pour vendredi prochain, et entend, selon ses responsables, exercer son droit constitutionnel “de gré ou de force”.ADI/ASG
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