Dakar, 31 août (APS) – Le gouvernement du Sénégal dans le cadre de sa politique environnementale a identifié quelque six secteurs prioritaires en vue de réussir la transition écologique, a appris l’APS de source officielle.

La lettre de politique sectorielle de l’Environnement, du Développement durable (2022-2023) définit la transition écologique comme étant “l’évolution vers un modèle de développement résilient et faiblement émissif, qui modifie nos manières de consommer, de produire, de travailler et de vivre”.

Pour la mise en œuvre de cette politique environnementale ces secteurs ci-dessous ont été ciblés :

Agriculture écologique

“Considérée comme un levier de lutte contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté en milieu rural, elle a fait l’objet d’une attention particulière afin de réduire la pression et la dégradation des ressources naturelles”, écrit le ministère de l’Environnement et du Développement durable.

La lettre de politique sectorielle (2022-2023) fait état de la création de “plusieurs centres d’incubation sur une superficie de 200 hectares, dont 10 périmètres écologiques dans les écovillages centre et 5 jardins polyvalents sur le tracé de la Grande Muraille verte”.

Le document note également que ces actions ont produit près de “30.000 emplois dont les 2/3 sont occupés par des femmes et ont surtout, permis de réduire la période de soudure de 6 à 2 mois”.

Economie circulaire

Dans une perspective d’asseoir des modes de consommation durables, des initiatives visant à rompre l’économie linéaire pour passer à l’économie circulaire à travers le principe des 4R (recycler, réutiliser, réduire, refuser) ont été identifiés, souligne le texte .

Il s’agira, selon la lettre de politique sectorielle, de faire “progresser les pratiques de compostage à travers le tri des ordures dans les écovillages centre avec la mise à disposition de près 5000 poubelles et de 10 charrettes pour la collecte”.

Ecoconstruction

Dans le domaine de la préservation des biens immobiliers, des populations en milieu rural et particulièrement dans la réduction de la forte utilisation énergétique dans les bâtiments, “des actions visant à promouvoir des matériaux thermorégulateurs et des constructions écologiques ont été initiées”, li-t-on dans le document.

La même source évoque également la mise en place “d’un projet dédié à la recherche sur la fabrication de briques en typha, et sur la construction de maisons en voûte nubienne”.

“Des résultats probants ont d’ailleurs été enregistrés, mais leur mise à l’échelle reste à réaliser”, ajoute le texte.

Eco transport

En matière de promotion de transport durable, un cadre de politique adéquat est mis en place avec la contribution nationale déterminée (CDN).

Industrie verte

La transition vers l’industrialisation verte est encadrée par un “dispositif juridique qui s’appuie au niveau international, sur les conventions et accords auxquels le Sénégal a adhéré et au niveau national, sur le code de l’environnement et les autres codes sectoriels”, indique le ministère.

Il souligne que l’objectif est de “produire mieux et autrement, en privilégiant des procédés moins consommateurs de matières premières non renouvelables et qui protègent l’environnement”.

Pour sa mise en œuvre, le ministère de l’Environnement annonce réaliser “fréquemment” des contrôles, en accompagnant les industries et les acteurs dans “la formulation et la mise en conformité aux standards écologiques”. Le document cite à ce propos le programme de dépollution de la baie de Hann.

Transition énergétique

Selon le ministère de l’Environnement “le Sénégal s’est engagé dans une transition énergétique visant à atteindre une production d’énergie électrique à partir de sources renouvelables à hauteur de 30% d’ici 2025 et à augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix-énergétique national à 60% d’ici 2030”.

La contribution de l’Etat à ces objectifs, s’est traduite par une installation de près de “30 000 KWc de champs solaires dans des écovillages, la mise à disposition d’environ 10.000 foyers améliorés en banco et de 214 bio digesteurs”, indique le document.

Toutes ces actions, souligne le texte, ont rendu possible un “prélèvement évité en bois de chauffe/énergie de 9,2 tonnes par an. Ceci correspond à une superficie déboisée de 3 092 hectares/an et à une capacité annuelle de séquestration de carbone estimée à 6 184 en tonne équivalent CO2  (teq CO2)  par an, soit 7% du total des émissions dans les écovillages”.

AB/SMD/MTN

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