Dakar, 2 jan (APS) – L’enseignement des mathématiques demeure un enjeu d’importance dans la plupart des pays africains, les évaluations des organisations et structures mandatées par la Conférence des ministres de l’Éducation des pays d’Afrique subsaharienne ayant le français en partage (Confemen) ayant révélé la nécessité d’améliorer l’enseignement et l’apprentissage de cette discipline à tous les niveaux, a souligné le secrétaire général de cette instance de la Francophonie.

Si les résultats du programme d’analyse des systèmes éducatifs de la Confemen (Pasec) de 2014 et de 2019 ont montré que beaucoup de pays, dont le Sénégal, ont réalisé d’énormes efforts dans l’enseignement des mathématiques, il reste beaucoup à faire dans ce domaine, a relevé Abdel Rahmane Baba-Moussa.

Il a dressé ce constat lors du premier Colloque de consensus sur l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques, tenu récemment à Dakar.

Selon le secrétaire général de la Confemen, “il est nécessaire de revoir les méthodes, les contenus et la formation afin de bien enseigner cette discipline fondamentale”.

La conférence de consensus organisée à Dakar est une initiative de la Conférence des ministres de l’Éducation des États et gouvernements ayant le français en partage (CONFEMEN). Elle est initiée en partenariat avec le Centre national d’étude des systèmes scolaires (Cnesco) de France, avec le soutien de l’Agence française de développement et du ministère de l’Éducation nationale du Sénégal.

Cette première conférence de consensus en Afrique sur l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques a été une tribune pour les différents acteurs et partenaires de se pencher sur la problématique et de proposer des pistes de solution, a souligné le secrétaire général de la Confemen.

“L’enseignement et l’apprentissage des mathématiques”, le thème retenu pour cette conférence, se justifie par “les insuffisances constatées en mathématiques dans presque tous les pays”, a-t-il expliqué.

Ces insuffisances ont été constatées “aussi bien au niveau des élèves qu’au niveau des enseignants, avec une baisse de performance des élèves de fin de scolarité”, a-t-il précisé.

Le secrétaire général de la CONFEMEN a aussi souligné que les études réalisées dans les classes bilingues ont montré que les élèves qui apprennent avec leur langue maternelle, sont plus réactifs et meilleurs en mathématiques que les autres élèves des classes classiques.

Ce qui, pour lui, équivaut à dire que la langue d’enseignement peut être aussi un obstacle à l’enseignement et à l’apprentissage des mathématiques.

Ainsi, pour “pallier cette situation”, la Confemen souhaite poursuivre son accompagnement au bénéfice des pays subsahariens francophones pour les aider à implémenter la culture de l’évaluation dans leurs systèmes éducatifs.

ADL/ASG/OID/BK/MTN

 

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