Dakar, 12 oct (APS) – Le taux de couverture sanitaire au Sénégal est passé de 20 % en 2013 à 53,2 % cette année, a déclaré, jeudi, à Dakar, le directeur général de l’Agence de la couverture maladie universelle (ACMU), Bocar Mamadou Daff, en se réjouissant des résultats ‘’très satisfaisants’’ dans ce domaine.

‘’Nous sommes passés d’un taux de couverture sanitaire de 20 % à 53,2 %. Au moins un Sénégalais sur deux peut accéder à des soins de santé, grâce à ce programme’’, a-t-il dit en parlant de l’initiative de couverture maladie universelle mise en œuvre par les pouvoirs publics depuis une dizaine d’années.

‘’Le Sénégal a très bien réussi’’ sur ce plan, a soutenu le médecin, directeur général de l’ACMU, dans une interview avec l’APS.

Le gouvernement s’était fixé un objectif de 75 % de taux de couverture sanitaire en cinq ans, a rappelé M. Daff, estimant qu’il y avait ‘’un peu d’utopie’’ chez les autorités du pays, ce but ne pouvant être atteint en une si courte période.

‘’Pour ceux qui connaissent l’assurance maladie, le Sénégal a très bien réussi. Si on passe à un taux de 53,2 % avec les moyens que nous avons, il faut s’en réjouir.

Le Sénégal a fait des efforts’’, a-t-il insisté. Le Japon, selon Bocar Mamadou Daff, a lancé son programme de couverture sanitaire universelle en 1938.

C’est vingt-quatre ans plus tard, en 1962, que les pouvoirs publics japonais sont arrivés à assurer une couverture sanitaire à tous les citoyens du pays, a-t-il dit.

‘’Nous sommes très satisfaits. Nous comprenons que ceux qui avaient fixé cet objectif étaient très ambitieux et voulaient tout de suite assurer une couverture sanitaire à tout le monde sans tenir compte de certains paramètres’’, a ajouté le médecin.L’ACMU doit surmonter ses limites pour augmenter le taux de couverture sanitaire, ce qui, selon son directeur général, passera par un ‘’système obligatoire’’ d’adhésion, par opposition au ‘’système de volontariat’’ en vigueur.

‘’Pour faire adhérer quelqu’un, il faut le sensibiliser et le convaincre de s’engager […] Nous sommes dans un système de volontariat’’, a expliqué M. Daff, estimant qu’‘’on ne sent la nécessité d’aller se faire soigner que lorsqu’on tombe malade’’.

Le ‘’système obligatoire’’, en revanche, entraîne une adhésion massive aux mutuelles de santé et une augmentation du taux de couverture sanitaire, a-t-il laissé entendre.

FKS/ESF

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