La vitrine du Sénégal
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SENEGAL-SANTE-STRATEGIE
Dec. 15, 2022, 3:29 p.m.
Kaolack, 15 déc (APS) – L’adjoint au gouverneur de Kaolack (centre) chargé des Affaires administratives, Sidy Sarr Dièye, a procédé jeudi au lancement officiel du projet Continuum-PV qui vise à assurer le continuum de soins aux populations vulnérables par un accès équitable à des services de santé de qualité, a constaté l’APS.
Le projet, qui concerne les régions de Kaolack, Kolda, Ziguinchor et Sédhiou, s’appuie sur la mutualisation des expériences de trois initiatives réalisées à titre expérimental par la société civile, a expliqué Dr Karim Diop, Secrétaire général du Centre régional de recherche et de formation à la prise en charge critique (CRCF).
D’une durée de trois ans, ce projet d’un coût global de 650 millions de francs CFA, est financé par Expertise France.
‘’Il s’agira de tirer les enseignements de la Covid, en proposant une stratégie basée sur les unités mobiles intégrées, en vue de dépister les maladies notamment la tuberculose, le paludisme et le VIH, de développer la prise en charge au niveau transfrontalier et d’étendre l’Observatoire communautaire intégré de soins pour les populations’’, a expliqué Dr Diop.
Cet Observatoire, selon lui, a pour objectif de faire participer les populations bénéficiaires dès l’entame, pour qu’elles puissent être associées à la gestion de la prise en charge de la maladie
D’après lui, le Continuum-PV vise essentiellement les femmes et les enfants, plus vulnérables de la population sénégalaise et qui constitue le socle sur lequel ‘’le développement du pays doit se baser''.
‘’Nous avons voulu faire une discrimination positive à l’endroit des régions transfrontalières. Pour des raisons financières, nous n’avons pas pu prendre en compte toutes les régions transfrontalières. Néanmoins, il s’agit de faire un focus sur ces régions ciblées’’, a précisé Dr Karim Diop.
Pour une meilleure appropriation de ce projet par les populations concernées, l’accent sera mis sur une ‘’communication ciblée’’ pour que toutes les parties prenantes soient informées en amont, a souligné le Secrétaire général du CRCF qui indique qu’une mise à jour de la cartographie des différents intervenants sera faite.
‘’Nos populations considèrent nos frontières comme étant artificielles, vivant socialement, de part et d’autre, des frontières. Si nous voulons que nos projets de santé soient pertinents, il est bon d’analyser ce caractère transfrontalier’’, a-t-il estimé.
C’est un défi, à son avis, de pouvoir assurer une bonne communication entre les prestataires de soins qui parlent trois langues différentes entre la Guinée-Bissau, la Gambie et le Sénégal.
Pour l’adjoint au gouverneur en charge des Affaires administratives, qui a salué la pertinence de ce projet, du fait de son caractère transfrontalier, a magnifié sa dimension mutualiste puisque regroupant le CRCF, l’Alliance nationale des communautés pour la santé (ANCS), Plan international, le Réseau national des personnes vivant avec le VIH (RNP+) et Santé, service et développement (SSD).
‘’Aujourd’hui, c’est le temps des grands ensembles, ce qui permet d’être plus efficace dans les projets et programmes avec des résultats beaucoup plus probants. Pour ce genre de projets, du fait de leur caractère transfrontalier, il est important que les pays concernés puissent, ensemble, définir les règles de mise en œuvre’’, a fait valoir Sidy Sarr Dièye.
Il a insisté sur la nécessité de travailler pour éviter des ruptures de stock dans le cadre de ce projet, estimant que les intrants doivent être toujours disponibles.
ADE/OID
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