Hann (Dakar), 8 août (APS) – Moulaye Kandé, directeur d’une société spécialisée dans la distribution de fertilisants, de semences et autres produits phytosanitaires, préconise une amélioration des circuits de distribution pour que l’engrais puisse arriver à temps aux producteurs.

“Je pense qu’il y a quand même des réflexions à faire dans l’organisation de la distribution des engrais, notamment les commissions locales de distribution, voire comment l’améliorer pour permettre aux distributeurs d’acheminer et de distribuer leurs produits […]”, a-t-il dit.

Il y a aussi que l’État doit essayer “de régler et respecter ses engagements à temps” dans ce domaine, a indiqué le directeur de la société SEDAB SARL, au cours d’un entretien avec l’APS, jeudi, en marge des travaux d’un atelier d’évaluation de la formulation et de la mise en œuvre des politiques sur les engrais et la fertilité des sols au Sénégal.

La rencontre s’est tenue dans les locaux de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), dans le cadre de la préparation du sommet international africain de l’utilisation de l’engrais.

“L’engrais, c’est beaucoup de moyens financiers [mobilisés notamment par le secteur privé], là, il faut que chacun joue sa partition pour que cet engrais puisse être mis à la disposition des producteurs à temps. L’engrais a un coût. Il faut l’acheter, l’acheminer et s’organiser pour le mettre à la disposition des producteurs”, a-t-il soutenu.

L’État a la volonté d’arriver à cet objectif, le secteur privé aussi, “parce qu’il vit de cette activité”. “Le producteur est intéressé et achète l’engrais. C’est pourquoi, il faut s’organiser pour mettre l’engrais à temps à la disposition des producteurs”, a-t-il insisté.

L’État apporte certes un appui dans ce domaine, mais “ne peut pas régler seul tous les problèmes liés à l’engrais, c’est-à-dire mettre toutes les formules ou toutes les quantités d’engrais requises à la disposition des producteurs”, a ajouté Moulaye Kandé.

“Là, a-t-il ajouté, il faut impliquer le secteur privé qui finance son activité et qui met les engrais à la disposition des producteurs. Depuis quelques années, l’État appuie et met à la disposition des producteurs des engrais subventionnés à côté des engrais non subventionnés que le producteur est censé trouver sur le marché local pour compléter ses besoins”.

Il a assuré que le secteur privé se bat désormais pour mettre ces engrais à la disposition des producteurs, “mais les difficultés sont énormes, notamment le problème de disponibilité du produit à l’échelle mondiale”.

SG/BK/MTN

 

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