Thiès, 5 juin (APS) – Une délégation du Fonds Lives and livelihood (LLF) a visité, mardi, la station d’épuration de Keur Saïb Ndoye dans les faubourgs de Thiès, en perspective la mise en oeuvre de projets dont la première phase devra démarrer en janvier 2025.

La délégation était composée de représentants de la Banque islamique de développement (BID), du Fonds d’Abou Dhabi pour le développement, du Centre de secours du Roi Salman, du Fonds qatari pour le développement, du Fonds islamique de solidarité pour le développement et de la fondation Bill et Melinda Gates.

“Le Sénégal est un pays avec lequel on a le plaisir de travailler, de créer des projets, main dans la main, en matière de santé, d’assainissement et d’agriculture“, a dit au terme de la visite, Zahira El Marzouki, chargée des relations avec le Moyen-Orient à la Fondation Bill et Melinda Gates.

Ce consortium a approuvé trois projets dans les domaines de l’assainissement, l’agriculture et la santé. L’un de ces projets porte sur la culture du riz, un autre sur le développement de l’agropastoralisme et de la filière laitière, pour aider à l’ autosuffisance du Sénégal, a expliqué Mme El Marzouki. La la lutte contre le paludisme figure aussi parmi les domaines ciblés par le volet sanitaire.

Concernant le projet d’assainissement, sa première phase démarrera en janvier 2025, selon Mouhamadou Guèye, conseiller technique du directeur général de l’Office national de l’assainissement (ONAS).

Cette phase concernera huit localités des régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor, pour un coût 28 milliards de FCFA. La deuxième phase qui devrait bénéficier d’une enveloppe similaire, ciblera les régions de Thiès et Kaolack.

La réalisation de stations de traitement de boue de vidange est prévue dans le cadre de ce projet, qui encouragera la transformation des effluents issus de ces installations en engrais organiques et la réutilisation de leurs eaux pour l’arrosage de légumes.

Selon Ahmad Al Kalbani, économiste en chef du Fonds d’Abu Dhabi pour le développement, le fonds LLF cherche, à travers cette mission, à évaluer le potentiel des projets qu’il devra financer.

“Nous avons commencé cette tournée hier (dimanche), avec des visites de contact avec les coordonnateurs des projets approuvés’’, a-t-il dit, notant que ces nouveaux projets leur ont été présentés. “Aujourd’hui (lundi) et dans les jours à venir, nous allons visiter les sites des différents projets”, a dit M. Al-Kalbani.

Après avoir fait un tour au jardin d’un demi-hectare exploité sur ce site, grâce à la réutilisation des boues de vidange et des eaux tirées de cette station, la mission a constaté que “le besoin existe”.

L’ONAS a prêté à des particuliers une partie de la réserve foncière de la station d’épuration, pour qu’ils y cultivent divers légumes, en attendant une éventuelle extension des installations.

Aïcha Guèye, qui y travaille avec sa sœur et deux autres producteurs, a plaidé auprès de la délégation pour l’obtention de méthodes d’arrosage plus sophistiquées, pour booster son activité.

Les visiteurs ont suggéré une contractualisation entre elle et l’ONAS, pour rendre son travail plus durable ou, à défaut, de chercher à obtenir sa propre parcelle, et de ficeler un projet qui pourrait être financé grâce à la microfinance.

Le LLF est une vision commune entre la BID et d’autres partenaires, pour soutenir les plus pauvres.

ADI/OID

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