Dakar, 24 oct (APS) – Le secteur spatial, ‘’un pilier fondamental du développement humain’’, concentre de nouveaux enjeux économiques, scientifiques, technologiques et militaires, a souligné le Premier ministre sénégalais, Amadou Ba, mardi, à Dakar.

‘’Il n’est plus besoin de démontrer que le secteur spatial est un pilier fondamental du développement humain […] et présente de nouveaux enjeux économiques, scientifiques, technologiques et militaires’’, a-t-il dit lors de la cérémonie d’ouverture de la première édition du Forum international sur le dialogue spatial.

Cette rencontre de trois jours, une initiative de l’Union africaine et de l’Union européenne, réunit des scientifiques de haut de niveau.

‘’Malgré l’ampleur du chantier spatial pour l’Afrique, les obstacles ne sont pas insurmontables. Ils placent chacun d’entre nous face à ses responsabilités, dans la construction de stratégies et de projets communs et mutuellement bénéfiques’’, a dit le chef du gouvernement.

L’Afrique doit s’inscrire dans une démarche de production massive de sciences et de technologies avec ses partenaires, estime le directeur général de l’Agence sénégalaise d’études spatiales (ASES), Maram Kaïré.

Les sciences et les technologies sont devenues un ‘’besoin […] impérieux’’ pour l’Afrique, mais aussi ‘’le seul choix de développement possible, acceptable et […] conforme à notre époque’’, a souligné M. Kaïré lors de l’ouverture du Forum international sur le dialogue spatial.

‘’L’industrie spatiale africaine est évaluée à plus de 20 milliards de dollars US et emploie plus de 18.000 personnes’’

‘’C’est une marche vers le développement, qui est sans doute coûteuse [et] difficile […] Le seul moyen de réussir est de bâtir une société avec une forte culture scientifique et technologique’’, a ajouté le directeur général de l’ASES.

Tidiane Ouattara, représentant du commissaire chargé de l’éducation, de la science, de la technologie et de l’innovation à la Commission de l’Union africaine, a salué les efforts fournis par les États africains dans le domaine spatial.

‘’L’industrie spatiale africaine est évaluée à plus de 20 milliards de dollars US et emploie plus de 18.000 personnes’’, a-t-il signalé sur la base de données fournies par Space in Africa, une société de médias, d’analyse et de conseil basée au Nigeria et spécialisée dans l’industrie spatiale africaine.

‘’En 2023, environ 45 satellites ont été lancés par les États africains’’, a dit M. Ouattara, assurant que ‘’ce nombre atteindra 165, d’ici à 2027’’.

À son avis, la coopération spatiale entre l’Afrique et l’Europe doit être repensée et renforcée, dans le but de contribuer à la nouvelle économie spatiale africaine.

‘’Plus de 80 projets d’application spatiale sont actuellement mis en œuvre sur le continent […] Il existe plus de 221 entreprises spatiales et navales dans 31 pays africains qui utilisent les technologies de l’observation de la terre’’, a poursuivi Tidiane Ouattara.

L’ambassadeur de l’Union européenne au Sénégal, Jean-Marc Pisani, s’est réjoui de la coopération qu’entretiennent l’Union européenne et l’Union africaine dans le domaine spatial.

 

FD/ADC/ESF/MTN

 

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