De l’envoyé spécial de l’APS: Amadou Sarra Ba

Dakhla, 24 nov (APS) – L’Académie africaine des sciences de la santé (ASS), lancée samedi, à Dakhla, une ville balnéaire dans le sud marocain, va accueillir 3.000 étudiants dans les filières de la santé humaine, de la santé animale et de la santé environnementale, a-t-on appris de la Fondation Mohammed VI des sciences et de la santé, initiatrice de ce projet.

La cérémonie de lancement de cette institution dédiée à la promotion de la recherche et du développement dans le domaine des sciences de la santé en Afrique, s’est déroulée en présence du ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tahraoui, du Secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Mohamed Khalfaoui, de l’Ambassadeur-Directeur Général de l’Agence marocaine de coopération internationale, Mohamed Methqal et d’autres personnalités marocaines et africaines.

Situé dans le Complexe hospitalo-universitaire international Mohammed VI de Dakhla, le site du siège de l’Académie africaine des sciences de la santé comprend, entre autres, un quartier universitaire, un quartier résidentiel et un centre des congrès.

 »L’AAHS, qui s’étendra sur une superficie de 47 ha et abritera 3.000 étudiants, a également pour objectifs de nouer des partenariats stratégiques et mettre en place un Big Data et un Observatoire africain ayant pour but de collecter et analyser les données pour éclairer les décisions », indique un document de presse de la Fondation Mohammed VI des sciences et de la santé.

L’Académie africaine des sciences de la santé ambitionne de promouvoir l’excellence et l’innovation en stimulant la recherche et le développement dans le domaine de la santé, la création d’un espace d’échange et de collaboration, la contextualisation des résultats et l’adaptation des recommandations aux réalités africaines et l’encouragement de la recherche multicentrique.

Elle tend aussi à promouvoir l’excellence dans l’enseignement, à identifier les formations adaptées aux besoins de l’Afrique et à intégrer les nouvelles technologies, indique-t-on.

Il s’agira également, selon les initiateurs du projet, de « fédérer les compétences pour une meilleure santé en Afrique, à travers notamment des réseaux d’experts africains, des stratégies coordonnées et des recherches internationales ainsi que la diffusion des connaissances et des bonnes pratiques.

 »Les champs d’action de l’Académie regroupent la santé humaine (santé publique, urgences, cardiologie), la santé animale (vétérinaire et sécurité alimentaire), ainsi que la santé environnementale (réchauffement climatique, désertification, eau et stress hydrique) », renseigne la même source.

À travers ses différentes initiatives, « l’AAHS ambitionne de devenir un Hub pour le développement de la santé en Afrique, favorisant l’innovation scientifique et l’organisation de colloques et congrès pour contribuer à l’amélioration durable des systèmes de santé africains.

« S’épanouir dans la recherche au sein du continent »

 »A chaque fois qu’il y a des problèmes de santé publique, c’est lorsqu’il y a des consortiums et des plateformes de recherche qu’on arrive à s’en sortir », a affirmé dans un entretien avec l’APS le Malien Pr Idrissa Diawara, Directeur des plateformes technologiques de recherche de l’Université Mohammed VI des sciences de la santé (UM6SS).

Selon le Pr Diawara qui réside au royaume chérifien depuis 2007,  »cette Académie trouve bien sa place, parce qu’elle va rassembler des sommités africaines qui vont réfléchir, anticiper, et trouver des solutions aux problèmes auxquels il fallait attendre d’autres pays développés ».

Cette plateforme va aussi permettre aux étudiants et professeurs africains de s’épanouir et de permettre de résoudre des problèmes qui sont prioritaires pour le continent, a dit  le Professeur de microbiologie et biologie moléculaire.

Il a notamment évoqué le choléra, « une maladie qui ne tue plus dans les pays développés alors qu’elle est un problème de santé publique en Afrique ».

 »Cette Académie va décider à travers ses moyens et ses experts, de donner ses voies et moyens pour prioriser ces épidémies ou pandémies et de les endiguer », a-t-il ajouté, soulignant qu’ »une fois que l’Académie sera en place, elle sera le rond-point entre les centres de recherche, les étudiants et les enseignants pour qu’on puisse faire de la recherche ».

A l’en croire,  »ce sera carrément une cité d’innovation et high tech pour que les gens puissent trouver dans un rayon très rapproché des hôpitaux, des universités, des laboratoires de recherche, pour qu’une fois qu’un problème est décelé que la solution puisse être trouvée très rapidement à proximité ».

Le Pr Diawara a indiqué que des échanges de chercheurs sont prévus entre les différents pays africains. « Donc, n’importe quel chercheur peut faire le déplacement pour faire ses recherches au Maroc et vice-versa. C’est vraiment un accès régulier, décloisonné pour qu’on puisse s’épanouir dans la recherche au sein du continent », a conclu  Directeur des plateformes technologiques de recherche de l’UM6SS.

ASB/MK/SMD

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