Kédougou, 14 mars (APS) – Le marché central de Kédougou (sud-est) est confronté depuis le début du ramadan à une pénurie de viande dont le prix enregistre une forte hausse à l’image des légumes et du poisson, au grand désespoir des femmes qui peinent à garnir le panier de la ménagère des condiments nécessaires à la préparation des repas de rupture de jeûne en cette période de ramadan et de carême.“On a le sentiment que la situation est en train de perdurer chaque année à Kédougou à pareil moment par rapport au manque de viande dans les marchés”, signale Boubacar Ndiaye, président de l’association des bouchers de la région, dans un entretien accordé jeudi à l’APS.La rareté de la viande est due, selon lui, à une baisse du cheptel bovin de la région, conséquence des multiples vols de bétail et d’une pénurie d’aliment.“Il n’y a plus d’élevage dans la région de Kédougou à cause du vol de bétail et du manque d’aliment. Et nous, les bouchers, pour avoir des animaux, il faut qu’on parte jusqu’à Sinthiou Malem, Missirah, Tambacounda ou Bamako”.Boubacar Ndiaye invite le ministère de l’Elevage à aider les bouchers de la région pour l’approvisionnement du marché central de Kédougou en viande de qualité.“Vraiment, nous demandons au service régional de l’élevage et au ministère de bien nous aider à faire de l’élevage pour bien approvisionner le marché en viande de qualité et éviter les importations de vaches”, insiste-t-il.Rareté et cherté des produits alimentairesMais s’il est de plus en plus difficile de remplir le panier de la ménagère au marché central de Kédougou, c’est aussi à cause de la cherté et de la rareté de certains autres produits alimentaires.Misso Ba déclare avoir dépensé 10 mille francs au marché de légumes sans acquérir tous les condiments nécessaires à la préparation du repas familial. “La vie est très chère, et c’est vraiment compliqué au marché central de Kédougou. Les légumes, la viande et le poisson sont trop chers en cette période de forte canicule et de ramadan”, déplore-t-elle.Selon Misso Ba, il faut au minimum 4000 mille francs CFA pour s’offrir un kilogramme de viande et 3000 à 3500 francs CFA pour le poisson.“C’est très dur en cette de période de ramadan. On pensait que les prix des denrées alimentaires allaient considérablement baisser”, se plaint-elle.Venue faire son marché, Mamy Camara déplore la rareté de certains condiments, comme le piment frais, la tomate et les aubergines amères.“C’est toujours pendant cette période de chaleur que les productions locales s’épuisent et que les produits importés sont très chers”, explique-t-elle.Outre la cherté et la rareté des légumes et de la viande, les consommateurs de Kédougou doivent aussi faire avec une pénurie de gaz butane. Les bouteilles contenant cette source d’énergie sont devenues introuvables depuis le début du mois de ramadan, confie Saliou Kanté, un père de famille rencontré dans un dépôt de gaz.PID/ASG/BK
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