Tambacounda, 17 jan (APS) – Pape Malick Sakho, soudeur machiniste et chef d’entreprise, étale tout son savoir-faire dans la fabrication de matériels agricoles vendus dans la zone et dans des pays de la sous-région.‘’Pratiquement, toutes les machines utilisées dans la zone, nous les fabriquons, particulièrement celles qui traitent le mil, l’arachide, le maïs et des semoirs’’, a confié à l’APS M. Sakho, précisant que la batteuse et la décortiqueuse de riz sont fabriquées sur commande. Il indique que ‘’la culture du riz n’est pas encore très ancrée dans la zone’’.La plupart des agricultures viennent faire leurs commandes chez le machiniste. ”Nous leur garantissons un bon service après-vente et même une petite formation dans l’utilisation de certaines machines, comme les décortiqueuses, les batteuses de mil, de maïs et d’arachide, qui fonctionnent soit au diesel, soit à l’électricité’’, a indiqué M. Sakho.Pour ne pas être confrontés à d’éventuels problèmes de pièces de rechanges en cas de panne, les clients, au lieu d’acheter ailleurs, préfèrent le faire auprès des fabricants locaux, explique-t-ilSelon lui, la durée de fabrication est fonction du type de machine. ”La batteuse à riz prend généralement 30 jours de fabrication, le moulin à mil juste deux semaines, et pour la décortiqueuse, une semaine est nécessaire pour la livrer, si toute l’équipe, au nombre de sept, s’y met. Nous avons une capacité de production de cinq machines par semaine’’, affirme-t-il.Dans la conception d’un moulin à mil, par exemple, deux catégories de tôle en fer sont utilisées : une de huit millimètres et une de quatre millimètres, mais également une cornière et un IPN (poutrelle métallique). Selon lui, ”ces quatre éléments sont fondamentaux dans la structure des machines”.”Actuellement, ce sont les décortiqueuses et les presses à huile qui marchent le plus. Nous sommes à la fin des moissons, ce qui fait que les producteurs en ont besoin’’, signale le soudeur machiniste.Pape Malick Sakho précise que l’essentiel des machines qui sortent de son atelier fonctionnent à l’électricité ou au diesel. Dans une moindre mesure, des machines manuelles sont utilisées dans le décorticage de l’arachide, ainsi que des machines de presse à huile.Concernant l’écoulement du matériel, le fabriquant relève que la batteuse à riz est la machine moins vendue, contrairement aux décortiqueuses, moulins à mil, semoirs, presse à huile, pour lesquels il peut écouler plus d’une vingtaine par an.‘’Le prix d’une machine peut aller jusqu’ à quatre millions de francs, en fonction de la qualité du moteur, ou de la dynamo utilisée pour la faire marcher’’, renseigne-t-il.Selon lui, ”l’essentiel des clients viennent du département de Goudiry, de Koumpentoum et de Bakel, de la région de Kolda, mais très peu du département de Tambacounda”. Certains viennent des pays limitrophes, comme la Gambie, a-t-il fait savoir.Il demande à l’Etat de passer des commandes auprès des fabricants pour booster leurs productions. ”Nous attendons de la part de l’Etat de passer des commandes ici, auprès des fabricants locaux. C’est la meilleure façon de nous appuyer, plutôt que de nous donner de l’argent qui, à l’arrivée, ne sert qu’à acheter de la nourriture pour la famille’’, dit-il. BT/OID/ASB/ASG
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