Dakar, 24 juin (APS) – Au total, 4253 patients ont été accompagnés en 2023 par les structures en charge des usagers de drogue, soit une hausse de plus 800 cas dont 7% de femmes, comparé à l’année précédente, a fait savoir, lundi, le chef de la division de la santé mentale au ministère de la Santé et de l’Action sociale, Jean Augustin Tine.“En 2022, on avait enregistré 3683 cas qui sont accompagnés dans nos structures. En 2023, on a eu 4253 cas, soit une augmentation de plus de 800 cas dont 7% de femmes”, a-t-il déclaré.Selon lui, ces chiffres ne sont que la face visible car la majeure partie des usagers ne vienne pas dans les structures, compte tenu de la stigmatisation qui tourne autour de la problématique. D’où la nécessité, a t-il dit, de faire une enquête nationale sur la consommation drogue, pour aller vers l’élaboration d’un cadre politique et législatif devant encadrer cette consommation de drogueM. Tine s’exprimait à l’occasion de la conférence de presse organisée par le Centre de recherche et de formation des maladies infectieuses du centre hospitalier national universitaire de Fann (CRCF), en prélude de la Journée mondiale de lutte contre l’abus et le trafic de drogues, prévue mercredi.L’objectif de cette rencontre est d’échanger sur ”l’Initiative de Dakar face aux drogues en Afrique de l’Ouest 2024”, fruit des réflexions du colloque international sur les sciences sociales et drogues en Afrique francophone organisé du 21 au 23 mai 2024 à Dakar, a expliqué le docteur Albert Gautier.Elle vise à alerter sur l’urgence d’améliorer les réponses au niveau national et international, de renforcer les politiques de santé publique et de droits humains pour contrer ce fléau, a-t-il précisé.A ce propos, le médecin a indiqué l’Afrique n’est plus un continent de transit, mais plutôt un véritable bastion de consommateurs de drogues, le plus souvent aux composantes pharmacologiques inconnues, aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural.A l’en croire, “les autorités doivent se préparer dans les années à venir aux épidémies de drogue, en mettant en place des structures de traitement et d’accompagnement des addictions, en y intégrant nos réalités sociologiques et culturelles, dans une approche permettant de mieux encadrer les consommateurs de drogue”.Pour juguler ce fléau, “il faut, au-delà de la drogue, travailler sur l’humain en lui donnant des informations et des outils nécessaires pour le résonner”, a pour sa part souligné le professeur Idrissa Ba.Pour la psychiatre Aida Sylla, un accent particulier doit être mis sur la santé mentale des jeunes, à travers notamment le renforcement des programmes et structures de prise en charge.Selon l’adjointe au coordonnateur du Conseil interministériel sur la lutte contre la drogue, le commissaire principal de police Mame Ndéo Sène, “la réponse doit être collective”. “Les importantes saisies de drogues enregistrés récemment montrent à suffisance de l’ampleur du phénomène et de l’l’obligation pour tous les acteurs de redoubler d’efforts en se focalisant aussi sur la répression que sur la prise en charge psychologique et sociale”, a-t-elle avancé.MK/OID/AKS
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