De l’envoyé spécial de l’APS, Alioune Diouf

Ankara, 17 juil (APS) – Une quinzaine de journalistes, venus d’Afrique, d’Europe de l’Est et d’Asie prennent part à Ankara, la capitale de la Turquie, à une formation sur le journalisme en temps de catastrophe, ouvert lundi pour une durée d’une semaine à l’initiative de l’ Agence de coopération turque (TIKA) et en collaboration avec l’Agence de presse turque Anadolu.

Des universitaires, membres d’organisations humanitaires,  psychologues, experts en communication et responsables sécuritaires prennent aussi part à cette rencontre.

”Cette session est une occasion pour la Turquie de partager son expérience avec le reste du monde” , après le tremblement de terre qui a frappé le 6 février dernier notamment la partie sud-est du pays”, a dit Ugur Tanyeli, le chef du département des relations extérieures de la TIKA, lors de la cérémonie d’ouverture.

La Turquie a été secouée par un séisme qui a causé environ 50.000 morts  en début d’année.

M. Tanyeli a attiré l’attention sur le fait que ”le monde est frappé de plus en plus de catastrophes”, d’où la nécessité de s’y préparer.

L’Académie d’information Anadolu, un département de l’Agence de presse du même nom, qui dispense des formations en journalisme de guerre, a depuis quelque temps, reçu de plus en plus de demandes dans le domaine du journalisme de catastrophe, selon son directeur Cihangir Isbicir.

Le récent séisme qui a secoué le pays a finalement décidé l’Académie à mettre en œuvre ce programme de formation, a dit Isbicir, ajoutant qu’elle entend approfondir cette formation, en collaboration avec les universités et d’autres institutions.  L’institution a perdu deux agents, l’un dans une avalanche et l’autre dans un feu de forêt, a-t-il relevé.

Après la tenue d’un forum sur le journalisme en période de catastrophe, au premier jour, suivi d’une session sur la désinformation et l’éthique en journalisme en période de catastrophe, la deuxième journée sera dédiée à la préparation du reportage en zone de catastrophe et à la sécurité du reporter sur le terrain.

La nécessité pour le journaliste de rester vigilant, face à la ”pollution” des réseaux sociaux, aux tentatives de manipulations, tant du côté du pouvoir que de l’opposition, sera aussi évoquée.

Parmi les modules au menu de l’atelier, figurent le photojournalisme et la puissance de l’image, en zone de catastrophe, l’éthique journalistique en zone de catastrophe, la désinformation et l’accès à l’information fiable en zone de catastrophe.

Les techniques du direct en zone de catastrophe, la gestion de crise, tout comme l’écriture journalistique et la terminologie en zone de catastrophe, ou la gestion des médias et les principes de la diffusion, seront aussi abordées.

Le traumatisme et la gestion du stress chez le journaliste, des cours aussi bien théorique que pratique, seront  dispensés, avant de clore l’atelier proprement dit, vendredi, avec des visites  de quelques institutions et une randonnée culturelle samedi.

Des journalistes venus d’Afrique du Sud, d’Algérie, de la Gambie, de la Namibie, du Sénégal, de la Somalie, du Kazakhstan, du Kirghistan, du Bengladesh, de la Bosnie, de la Croatie, du Monténégro, du Pakistan, du Kosovo, de la Turquie.

ADI/AKS/ASG

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