Nioro du Rip, 12 juil (APS) – Le bureau d’accueil, d’orientation et de suivi de la Direction générale d’appui aux sénégalais d’extérieur (DGASE) a accordé des subventions à soixante-dix personnes originaires du département de Nioro du Rip (Kaolack, centre), dont quarante-six migrants de retour, en vue de favoriser leur insertion professionnelle, a constaté l’APS.Cette subvention s’inscrit dans le cadre du projet Gouvernance, migration et développement (GMD) et vise à financer des projets au profit des bénéficiaires, dont dix-sept potentiels migrants et sept pour des projets collectifs.“Il s’agit de subventions non remboursables données sous forme d’équipements dans plusieurs secteurs d’activités dans le département de Nioro du Rip notamment de l’agriculture, de l’élevage, de l’artisanat et de multiservices”, a précisé Aminata Sow Dial, responsable du BAOS de Kaolack.Mme Dial intervenait mardi lors d’une caravane de sensibilisation dénommée “Tookfi Tekjifi” (Rester chez soi et réussir sur place, en wolof), initiée par le BAOS de Kaolack.Le secrétaire général du conseil départemental de la jeunesse (CDJ) de Nioro du Rip, Baba Sow, a salué les efforts de l’État du Sénégal dans la promotion de l’emploi et de l’employabilité des jeunes à travers la mise en place de plusieurs mécanismes qui en sont dédiés.Malgré les efforts consentis, “la cible semble ne pas être atteinte, poussant même de nombreux jeunes à vouloir migrer vers d’autres cieux”, a indiqué M. Sow, suggérant que tous ces programmes-là soient évalués pour savoir s’ils ont atteint leurs principales cibles.“Il faut une évaluation sérieuse des politiques publiques, notamment celles destinées aux jeunes, afin de les améliorer si nécessaire, pour les rendre plus efficaces et plus efficientes”, a-t-il indiqué.Pour le chef de division suivi-évaluation de l’Agence régionale de développement (ARD) de Kaolack, Barra Bâ, la migration constitue un phénomène très présent dans les différentes localités du département de Nioro du Rip, surtout en milieu rural.“La migration vers les pays occidentaux se fait de plus en plus de manière irrégulière, par la traversée du désert ou la mer, avec des conséquences désastreuses en pertes en vies humaines et [en terme] de rapatriement”, a relevé M. Bâ.Selon lui, dans le cadre de la mise en œuvre des stratégies et programmes de développement local et du fait de la diversité des intervenants dans le domaine de la migration, l’ARD a impulsé la mise en place d’un cadre régional de concertation et de coordination sur la migration et le développement local.“Ce cadre vise à servir d’espace de dialogue de référence ciblant l’ensemble des parties prenantes, dans le but de promouvoir l’investissement et la participation des migrants dans le développement économique local”, a souligné Bara Bâ.L’adjoint au préfet de Nioro du Rip, Serigne Fall, a surtout pointé les pressions sociales que certaines familles exercent sur les jeunes, pour les inciter à émigrer.“Pour parler d’un phénomène, il faut connaitre ses causes”, a-t-il avancé en présidant la cérémonie officielle de cette caravane dont le point de chute a été le Pôle emploi entrepreneuriat logé dans les locaux de Sénégal services à Nioro du Rip,“Il y a les causes sociales et économiques. Mais, il y a aussi une cause qu’on oublie souvent : il s’agit de cette pression sociale qui est exercée sur les jeunes, les poussant parfois à vouloir, coûte que coûte, emprunter les pirogues”, a expliqué M. Fall, sociologue de formation.Il considère que pour éradiquer ce fléau, “il faudrait forcément arrêter de mettre la pression sur les jeunes, en les poussant à vouloir sortir de la maison familiale”.ADE/BK
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