Matam, 13 fév (APS) – La maison des cultures urbaines de Matam (MCUM), au-delà de sa mission d’animation de la vie culturelle, ambitionne de contribuer au développement de cette région du nord du Sénégal en s’impliquant dans la formation et d’autres domaines de la vie socioculturelle, a promis son administrateur, l’entrepreneur culturel Mouhamadou Thioub.

‘’Nous considérons que la culture, ce n’est seulement pas l’animation culturelle. La religion fait partie de la culture, l’économie aussi. Depuis le démarrage de nos activités en 2019, nous avons assisté plusieurs jeunes en les formant dans divers secteurs, grâce au soutien de nos partenaires’’, a-t-il expliqué dans un entretien avec l’APS.

Mouhamadou Thioub a émis l’idée d’élargir les missions de la MCUM à tout projet visant à développer la région, en partant du postulat selon lequel la culture contribue beaucoup au développement.

M. Thioub déplore les difficultés auxquelles les jeunes sont confrontés en voulant s’insérer professionnellement, après leur formation. Ils manquent généralement de moyens pour s’équiper et exercer leur métier, note-t-il. 

‘’Un énorme souci pour les jeunes’’

La phase équipement ‘’constitue un énorme souci pour les jeunes’’, a insisté le cinéaste de formation, qui a regagné son pays après trois années passées au Maroc.

‘’On constate toujours un blocage dans ce domaine. À la fin de leur formation, les jeunes peinent à boucler les 10 % de leur budget destiné à l’équipement’’, a expliqué l’administrateur de la Maison des cultures urbaines de Matam, dont le programme d’activités comporte plusieurs projets d’animation, comme des concerts et des concours destinés aux jeunes.

Il prévoit également des conférences religieuses pendant le ramadan, le mois du jeûne musulman, qui démarre cette année un peu avant la mi-mars, ‘’afin de faire comprendre aux gens que la culture englobe tout’’.

Mouhamadou Thioub veut aussi relancer, avec ses collaborateurs, le Festival des arts et cultures de Matam.

‘’Notre volet artistique sera surtout axé sur l’organisation de concerts, pour offrir aux jeunes un cadre qui leur permettra de s’habituer à la scène et de faire bonne figure dans les concours auxquels ils auront à participer. Le ciné-club et le ciné-môme seront dédiés aux élèves, avec des projections de films dans les écoles’’, a-t-il promis.

Un volet agricole destiné aux jeunes

La MCUM, créée en 2019, abrite une scène pouvant être utilisée par les artistes, qui auront à leur disposition une équipe technique et de la sonorisation pour une durée de deux heures, pour leurs prestations, selon M. Thioub.

Son administrateur assure que la maison des cultures urbaines de Matam compte lancer en même temps d’autres projets dédiés aux femmes, par le biais de formations dans le domaine du recyclage, avec la collaboration de structures de la région de Matam et d’ailleurs.

Le programme d’activités concocté par la MCUM comporte également un volet agricole destiné aux jeunes, selon son administrateur.

Mouhamadou Thioub a déploré le manque d’implication des collectivités territoriales dans la promotion de la culture.

Selon lui, de nombreuses communes n’ont pas pris en compte ce secteur dans leur programme de développement.

‘’Nous les invitons à nouer des collaborations avec les acteurs culturels comme nous le faisons avec des structures étrangères’’, leur a-t-il recommandé.

AT/BK/FKS/ESF

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