Dakar, 31 mai (APS) – Des usagers du Bus Rapid Transit (BRT) mis en service depuis deux semaines se réjouissent des gains de temps et de la réduction des dépenses que leur offre cette infrastructure de transport de masse.

“J’avoue que nous sommes gâtés pour le moment”, réagit Mamadou Khabane, un étudiant en programmation informatique et habitant de Golf Sud, dans la commune de Guédiawaye (ouest).

Le BRT, qui transporte des milliers de passagers par jour entre Guédiawaye et le centre-ville de Dakar, a changé les habitudes de l’étudiant. “Je me levais le matin à 6 heures pour aller prendre un minibus et faire un trajet de plus d’une heure”, raconte-t-il, ajoutant que le Bus Rapid Transit lui permet maintenant de “prolonger son sommeil tout en arrivant à l’école à temps”.

Ibrahima Ndoye, un habitant de Ouakam, dit gagner du temps grâce au BRT. “Je fais un raccourci en empruntant un bus de Dakar Dem Dikk ou un minibus à 150 francs CFA, de Ouakam à Sacré-Cœur. De là, j’embarque dans le BRT pour me rendre à Dakar. Je dépense maintenant un peu plus qu’auparavant, mais le temps gagné est précieux”, se réjouit-il.

Amadou Ba, un enseignant domicilié aux Parcelles Assainies, est l’un des milliers d’usagers du Bus Rapid Transit. “En me rendant le matin à Mermoz pour mes cours, je passais deux heures de temps sur la VDN”, se souvient-il en disant gagner “énormément de temps” depuis deux semaines.

Aliou Kanouté, un habitué du Train express régional (TER), se rabat chaque matin sur le BRT. De Keur Mbaye Fall à la cité Keur Gorgui, il dépensait “près de 3.000 francs CFA” par jour.

M. Kanouté continue d’utiliser le TER, qui dessert son lieu de résidence, tout en effectuant une partie du trajet à bord du BRT.

“Je paye maintenant 1.400 francs CFA au lieu de 3.000 francs CFA”, dit-il, tout heureux de la baisse de ses frais de transport.

Certains usagers du BRT disent souhaiter que des correctifs soient apportés à ce moyen de transport de masse.

Ibrahima Ndoye, un habitant de Ouakam, suggère que soit donnée aux voyageurs la possibilité d’acheter des tickets valables pour l’aller et le retour, afin d’éviter les longues files d’attente devant les guichets.

“Cela devrait permettre aux usagers d’éviter de toujours faire la queue pour se procurer des tickets de transport, surtout aux heures de pointe”, explique-t-il, ajoutant : “Les billets valables pour un aller-retour ont l’avantage de raccourcir les longues files d’attente, faute d’abonnement mensuel.”

Amadou Ba souhaite que les tarifs variant entre 400 et 500 francs soient revus à la baisse. “Les autorités doivent réduire les prix pour permettre aux populations de bien tirer profit de ce bijou”, réclame l’enseignant, estimant que “tout le monde n’a pas les moyens de débourser 400 à 500 francs CFA pour chaque trajet”.

Ibrahima Diouf, qui voyage chaque matin d’une extrémité à l’autre du circuit du Bus Rapid Transit, déplore la surcharge de voyageurs dans les bus. “Il faut limiter le nombre de voyageurs”, suggère-t-il.

“Tout est bien dans le BRT. C’est rapide aussi, mais il faut éviter que les usagers se mettent debout tout le long du trajet, quelquefois de Petersen à Guédiawaye”, ajoute M. Diouf.

Amadou Sy, un employé de Sunu BRT, la société chargée de l’exploitation de cette infrastructure de transport,  n’a pas le moindre doute : “Les populations se sont déjà appropriées le BRT.”

Selon lui, neuf des 23 stations de l’infrastructure ne fonctionnent pas encore.

CS/ESF/BK

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