Khouribga (Maroc), 10 mai (APS) – La directrice générale de l’Office national de cinéma de Côte d’Ivoire, Lyssone Fall Diomandé a invité, mercredi, les professionnels du sceteur à mutualiser leurs moyens au bénéfice des productions cinématographiques africaines, vantant les partenariats existant entre son pays et le Sénégal.”Nous devons mutualiser nos moyens, mais cela ne se résume pas seulement aux finances, les moyens techniques, humains et c’est à l’avantage des productions cinématographiques africains », a-t-elle plaidé.Lyssone Fall Diomandé qui participe à la 23ème édition du Festival international du cinéma africain de Khouribga (6 au 13 mai) estime que la réalité s’impose au secteur du cinéma.« Il est obligatoire de travailler ensemble parce que nous savons que les moyens s’amenuisent et c’est dans la coproduction, la mutualisation des moyens que l’on peut arriver à quelque chose», a-t-elle souligné.Elle a par ailleurs rappelé le travail effectué entre le Fonds de soutien à l’industrie cinématographique ivoirien (Fonsic) et le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et de l’audiovisuel (Fopica) après la signature des accords d’échanges et de coproduction cinématographique signés en juin 2019.Ces accords ont boosté les échanges entre nos deux pays, notamment dans la production de films et la formation avec beaucoup d’Ivoiriens qui en formation en post production au Centre Yennenga d’Alain Gomis à Dakar. Elle a dans le même temps évoqué la participation d’acteurs ivoiriens dans les productions sénégalaises.La directrice générale de l’Onac-CI rappelle que les acteurs des deux pays n’ont pas attendu la signature d’accords pour travailler ensemble. ”Ils ont collaboré de manière informelle bien avant l’existence de ces documents”, a-t-elle fait valoir en estimant que ce rapport naturel a favorisé la production de films dans les deux pays.Elle a ainsi cité les échanges entre le cinéaste ivoirien Fadika Kramo-Laciné (décédé en juin 2022 et qui a eu l’Etalon d’or du Fespaco en 1981 avec son film +Djéli+) et le Sénégalais Ousmane Sembene dont on célèbre cette année le centenaire de naissance.Il y a eu ensuite l’échange entre les pionniers du cinéma Sénégalais tels que Johnson Traoré, Ababacar Samb Makharam Paulin Soumanou Vieyra et les Ivoiriens Timoté Bassolé, Henry Dupart, etc.Mme Diomandé rappelle aussi que des producteurs sénégalais comme le directeur de Cinékap Oumar Sall a fait appel au Fonsic pour son film « Atlantique » de Mati Diop coproduit avec la côte d’Ivoire qui a effectué au Sénégal la montée des marches au festival international de Cannes en France en 2019 et d’autres films produits par lui.Elle précise que cela s’est passé avant la signature des accords, car beaucoup de choses lient le Sénégal et la Côte d’Ivoire.Les accords de coproduction ont démarré avec le film + La nuit des rois+ du cinéaste ivoirien Phillip Lacôte, indique-t-elle.« Il y a aussi Jacques Trabi qui m’a récemment fait savoir qu’il a fait appel au Fopica pour son projet de film. Le dernier est le film + Xalé+ de Moussa Sène Absa coproduit avec la Côte d’Ivoire avec le Fonsic et le fonds Clap-ACP et nous avons voyagé avec ce film au festival de Loxor en Egypte », énumère la directrice générale de l’Onac-CI.La Côte d’Ivoire a déjà signé dit-elle des accords de coproduction avec le Maroc, le Burkina Faso dans le cadre de Traité d’amitié et de coopération et suscite des accords avec les autres pays de l’Union économique monétaire ouest africain.FKS /AKS
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