Dakar, 16 oct (APS) – La livraison de lundi de la presse quotidienne constate que la rupture est désormais consommée au sein de Yewwi Askan Wi, la principale coalition de l’opposition dont les scènes de ménage font grand bruit dans les journaux.

Cette rupture a été actée à l’ouverture de la session ordinaire unique 2023-2024 de l’Assemblée nationale, marquée par « la réorganisation du bureau de l’hémicycle […] dans des circonstances compliquées, en raison des divergences des partisans de Khalifa Sall et ceux de [Ousmane] Sonko », les deux principaux leaders de cette coalition, rapporte Enquête.

Le journal signale qu’avec le départ de Taxawu Ndakaru de Khalifa Sall, la coalition Yewwi Askan Wi « a perdu quatre postes clés du bureau de l’Assemblée nationale ». En conséquence, ajoute L’Observateur, le nouveau bureau « voit la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yaakaar (BBY) se renforcer avec trois postes qui étaient attribués à l’opposition […] ».

Source A note que « [… après avoir refusé toute discussion avec eux depuis la fermeture de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale, le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi a décidé [d’écarter les députés Taxawu Senegaal] du bureau de l’institution ».

En réaction, les députés membres de Taxawu Sénégal « ont décidé de quitter simplement et purement le groupe parlementaire » formé par la principale coalition de l’opposition, dont le président du groupe parlementaire, Birame Souley Diop, « est resté droit dans ses bottes, et sans concession », malgré les critiques, relève L’info.

Les députés de Taxawu Sénégal ont beau dénoncer « une trahison des députés de Yewwi Askan Wi qui ont pris la décision inélégante et stupide d’exclure leurs collègues de Taxawu Senegaal », M. Diop a rétorqué que  »quand les conseillers de Pastef ont été évincés du bureau de la ville de Dakar, ils étaient restés dignes. Une manière de dire à Abba Mbaye et Cie d’accepter leur sort », selon L’info.

Vox Populi pointe aussi ce point, en guise d’éclairage : « A l’origine de ce « Sall » coup politique : les ouailles de Sonko qui voulaient laver l’affront à la mairie de Dakar avec l’éviction du député Abbas Fall de son poste de premier adjoint ».

Pour conclure, « Benno Bokk Yaakaar n’a pas la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Encore moins dans le bureau sortant. Mais [avec cette rupture], au moins le groupe de la coalition présidentielle […] a raflé les postes perdus par Yewwi Askan Wi après son divorce avec Taxawu Senegaal », écrit Bès Bi Le Jour.

Pour le reste, la prochaine présidentielle est au menu des quotidiens, avec L’Observateur qui s’intéresse à la « rupture bruyante » entre Macky Sall et son ancien Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne, lequel a décidé de solliciter les suffrages de ses compatriotes, contre l’avis du président sortant.

Le journal retrace la manière dont  »le plus fidèle des fidèles a pris le …Macky » et fait sa « métamorphose ». « D’habitude pondéré, Mahammed Boun Abdallah Dionne est devenu depuis sa rupture avec la coalition [de la majorité] agressif politiquement […] ». Ce qui suggère que « derrière le masque [se cache] de profondes frustrations ».

Tribune revient un peu sur ce sujet, en soulignant que le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY, au pouvoir), l’actuel Premier ministre Amadou Ba, va devoir batailler « contre les candidats bannis », dont justement Boun Abdallah Dionne, alors que Yewwi Askan Wi (opposition) se retrouve également « avec plusieurs candidats ».

BK/MTN

 

 

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