Kaolack, 24 juil (APS) – Les acteurs agricoles du bassin arachidier et des responsables de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et de Winrock international ont pris part lundi, à Kaolack (centre), à un atelier de partage et de capitalisation des acquis du programme ‘’Farmer to Farmer’’ mis en œuvre ces cinq dernières années au Sénégal, a constaté l’APS.

Ce programme, financé par l’USAID et exécuté au Sénégal depuis 2018, arrive à son terme cette année, a signalé Abibou Diaw, directeur du programme ‘’Farmer to Farmer’’ au Sénégal. Il visait à ‘’générer une croissance économique durable et généralisée’’ dans le secteur agricole.

Au cours de l’atelier, les partenaires de mise en œuvre ont échangé sur les acquis de ce programme qui visait également à  »améliorer la compréhension internationale des Etats-Unis d’Amérique et des programmes de développement de ce pays par le biais des volontaires américains ».

Selon M. Diaw, au Sénégal, le programme a travaillé avec des centres de formation professionnelle (CFP), des coopératives, des groupes d’agriculteurs, des agences gouvernementales, des ONG locales, des groupements de femmes, des transformateurs, entre autres.

‘’Pendant les cinq années de mise en œuvre, on a pu accompagner, au moins, 25 organisations incluant les CFP, les organisations de producteurs et des producteurs individuels. Nous avons mis l’accent sur le renforcement des capacités avec 1141 femmes, 500 hommes et 386 jeunes. Ces derniers vont partager leurs connaissances avec d’autres personnes’’, a expliqué le directeur du programme au Sénégal.

Abibou Diaw a indiqué que pour une ‘’agriculture intelligente et résiliente’’ au Sénégal, il est nécessaire de changer d’approche en essayant de ‘’réduire progressivement’’ l’utilisation des produits chimiques.

‘’Nous avons des produits naturels tel que le fumier, la paille qui, avec certaines techniques de production qu’on peut adapter, on peut fabriquer le compost, le bio-pesticide. Ce, en utilisant certains produits locaux comme le gingembre, l’ail, le piment, etc. qui, mélangés, peut servir de pesticides’’, a-t-il indiqué.

Le compostage, d’après lui, peut même permettre de réduire l’utilisation de l’engrais. Ce qui va impacter positivement sur les coûts de production mais aussi sur la santé des consommateurs, d’où son appellation ‘’agriculture intelligente’’ qui suggère un changement de comportement.

Le directeur régional du développement rural (DRDR) de Kaolack, Samba Ndao Tall, représentant le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire à cet atelier marquant la fin de ce programme, a soutenu que  »la mise en œuvre d’une telle initiative a permis aux bénéficiaires d’être résilients à travers leurs activités agricoles ».

‘’Le programme ne met pas en doute les capacités de nos producteurs qui ont des connaissances, le savoir-faire acquis d’année en année, de père à fils. Mais, tout le monde reconnait que ce n’est pas suffisant, parce que le producteur doit être outillé pour pouvoir faire face aux nombreuses mutations pour ne pas dire aux chocs endogènes et exogènes, sur les plans économique, climatique et social’’, a estimé M. Tall.

ADE/SBS/OID

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