Dakar, 11 juin (APS) – Une quarantaine d’universitaires de plusieurs pays viennent de publier le livre ‘’Comprendre le Sénégal et l’Afrique d’aujourd’hui. Mélanges offerts à Momar-Coumba Diop’’ (719 pages), aux éditions Karthala (Paris) et Crepos (Dakar), a appris l’APS de l’un des auteurs.‘’Les contributions réunies dans ce livre rendent hommage à Momar-Coumba Diop, un universitaire sénégalais qui, depuis la fin des années 1980, a dirigé et organisé des recherches ayant permis, par la pertinence de leurs interrogations, la qualité et l’originalité de leurs résultats, l’établissement d’un état des lieux du Sénégal contemporain’’, lit-on dans une copie de la quatrième de couverture de l’ouvrage.Le livre est publié sous la direction d’Ibou Diallo, d’Ibrahima Thioub, d’Alfred Inis Ndiaye et de Ndiouga Benga.Momar-Coumba Diop est un sociologue, dont les travaux portent notamment sur les confréries religieuses et la sociologie urbaine.Il a constitué, ‘’sous son autorité’’ et ‘’pendant plus d’un quart de siècle’’, une ‘’famille’’ de chercheurs de générations et de nationalités différentes.‘’Jean Copans, qui a le plus étudié ses publications, avait déjà mis l’accent sur l’existence d’une tradition sénégalaise en sciences sociales et historiques unique en Afrique, dont Momar-Coumba Diop est un représentant éminent’’, est-il écrit sur la quatrième de couverture du livre.Les témoignages figurant dans l’ouvrage ‘’offrent des éclairages novateurs sur les publications de cet universitaire qui a conçu, mis sur pied et géré le Centre de recherche sur les politiques sociales (Crepos)’’.La même source ajoute que les ‘’mélanges’’ offerts à M. Diop sont ‘’des repères permettant de reconstituer sa longue marche vers plus de connaissances et d’objectivité sur le Sénégal et le continent africain’’.‘’Ce livre propose aussi des contributions qui recoupent ou complètent les travaux de Momar-Coumba Diop. On peut en juger au travers des articles sur l’État, sur des figures du politique ou du religieux en Afrique, sur l’ethnicité dans les transitions démocratiques, ou sur l’importante question de la Casamance’’, affirme le document reçu de l’un des auteurs.Il souligne que ‘’les contributeurs offrent aussi des études originales, relatives aux systèmes électoraux, aux confréries religieuses, aux différents aspects des politiques publiques, à l’environnement, à la formation notamment supérieure, aux syndicats d’étudiants ou de travailleurs, à la santé ou à des questions théoriques concernant l’histoire du continent africain’’.‘’Enjeux’’‘’Malgré les contraintes politiques, économiques et sociales qui structurent l’environnement dans lequel travaillent les chercheurs africains, précise le texte, cet ouvrage montre qu’il est possible d’échapper à une certaine forme de dépendance intellectuelle nationale.’’Le livre ‘’rédigé dans un style serein’’ est ‘’un outil indispensable à une meilleure connaissance contemporaine du Sénégal et de l’Afrique’’.Le professeur Boubacar Barry a signé la préface de l’ouvrage comprenant les témoignages d’amis et de collègues de Momar-Coumba Diop, décrit comme ‘’un intellectuel passionné et discret’’ – c’est le titre d’un chapitre – par Gaye Daffé, l’un des auteurs.M. Diop est également une ‘’vigie scientifique de la société sénégalaise’’ – le titre d’un autre chapitre -, selon Mahamet Timéra, l’un des contributeurs.‘’Comprendre le Sénégal et l’Afrique d’aujourd’hui. Mélanges offerts à Momar-Coumba Diop’’ réunit aussi des textes consacrés à plusieurs thèmes : l’État en Afrique, les crises en Afrique centrale, les ‘’enjeux’’ de la souveraineté numérique pour l’Afrique, ‘’la Casamance dans le processus de décolonisation au Sénégal’’, ‘’la Casamance et la topographie morale de l’État sénégalais’’, ainsi qu’un texte consacré à Atou Diagne, ‘’une figure marquante du mouridisme urbain’’, aujourd’hui décédée.Parmi les nombreuses contributions scientifiques figurent un texte du professeur Babacar Diop, dit Buuba, sur les ‘’théories et pratiques sociales dans le champ universitaire’’, et une étude intitulée ‘’Le CESTI de Dakar (1965-1990). Histoire institutionnelle de la première école de formation au journalisme en Afrique francophone’’, menée par Ibrahima Sarr, un ancien directeur dudit institut de journalisme et de communication.‘’La retraite au Sénégal : quelques portraits’’ et ‘’Essai sur l’emprise et la responsabilité éthique de la presse privée dans les moments exceptionnels d’affaiblissement du pouvoir politique (1980-1990)’’ sont également publiés dans l’ouvrage, sous les plumes respectives de Fatou Binetou Dial et de Ndiaga Loum.ESF/AKS
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