Dakar, 3 juil (APS) – La seconde phase du projet “Promouvoir l’assainissement urbain inclusif grâce à la résilience climatique en Afrique de l’Ouest” vise “une meilleure intégration de l’assainissement dans les politiques climatiques” au Sénégal, entre autres objectifs poursuivis par cette initiative, a déclaré, mardi, à Dakar, la représentante résidente de l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI), Assana Magagi-Alio.

“Un des objectifs de la seconde phase du projet intitulé ‘Promouvoir l’assainissement urbain inclusif grâce à la résilience climatique en Afrique de l’Ouest’ au Sénégal, vise une meilleure intégration de l’assainissement dans les politiques climatiques, en particulier dans la contribution déterminée nationale (CDN)”, a-t-elle dit.

La contribution déterminée au niveau national désigne un plan d’action climatique visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à s’adapter aux effets des changements climatiques.

“Dans cette optique, il est crucial de mieux connaitre les lacunes politiques d’une meilleure intégration de l’assainissement dans les politiques climatiques”, a préconisé Assana Magagi-Alio, à l’ouverture officielle de la deuxième session du comité technique du Promouvoir l’assainissement urbain inclusif grâce à la résilience climatique en Afrique de l’Ouest.

Le directeur de l’assainissement, Oumar Sène, était présent à cette rencontre, de même que la directrice des changements climatiques, de la transition écologique et des financements verts, Madeleine Diouf Sarr, entre autres responsables du secteur de l’Assainissement.

Une étude sur “l’évaluation des lacunes politiques et des opportunités pour le développement d’un assainissement résilient au changement climatique au Sénégal”, commanditée dans le cadre de ce projet, devrait permettre de “mieux définir la place de l’assainissement dans la révision de la CDN du Sénégal”, a indiqué Assana Magagi-Alio.

La seconde phase du projet devrait également permettre d’appuyer les partenaires des gouvernements du Sénégal, mais aussi de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso, pour les amener à “mieux prendre en charge le secteur des déchets liquides et solides dans les politiques climatiques”.

Selon la représentante résidente de l’Institut mondial pour la croissance verte, la prise en charge du secteur des déchets liquides et solides dans les politiques climatiques, “reste encore timide, voire inexistant dans certains pays d’Afrique”. 

Elle a salué, en outre, “l’engagement inconditionnel des partenaires de GGGI à soutenir la promotion de l’assainissement inclusif à l’échelle des villes secondaires, avec une approche intégrant les aspects climatiques”.

“L’assainissement urbain inclusif constitue un pilier essentiel de notre engagement commun en faveur de la croissance verte et de la résilience au changement climatique. Et ensemble, nous avons le pouvoir de faire une réelle différence en matière d’assainissement, de résilience climatique et dans la construction de l’avenir de l’Afrique de l’Ouest”, a-t-elle déclaré.

Le directeur de l’Assainissement, Omar Sène, note que ce projet s’aligne “sur les orientations stratégiques” du Sénégal et de plusieurs autres pays en termes d’assainissement.

“Le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, trois pays d’Afrique de l’Ouest bénéficiaires de ce projet, pourront partager leurs expériences en matière d’élaboration de politiques environnementale, d’assainissement et de gestion des déchets”, a-t-il soutenu.

“Ce projet permettra aussi à nos pays de mieux aborder les politiques liées au changement climatique, aux inondations et à l’émission de gaz à effet de serre”, a ajouté M. Sène.

La deuxième session du comité technique de ce projet de promotion de l’assainissement urbain inclusif sera suivie d’une formation de deux jours des membres dudit comité, sur les fondamentaux des changements climatiques, de la dynamique mondiale et nationale de lutte contre les changements climatiques, de la relation entre l’assainissement et les changements climatiques.

 La première phase du projet, lancée le 26 octobre 2023, a permis d’initier et maintenir au Sénégal, “un débat constructif sur le niveau de prise en compte de l’assainissement dans les politiques climatiques”.

KM/AB/BK

Dans la même rubrique
Charger plus dans Dépêches

Voir aussi...

SENEGAL-AGRICULTURE / La région de Diourbel a reçu la quasi-totalité de ses semences d’arachide

Diourbel, 5 juil (APS) – La région de Diourbel (centre) a reçu 98,72 % de ses semences d’a…