SÉNÉGAL-SANTE-SENSIBILISATION
Sédhiou, 11 nov (APS) – Une centaine d’acteurs locaux de Sédhiou (sud) participent à une session de formation de 4 jours portant sur les textes et juridiques et règlementaires leur permettant de mieux lutter contre les violences basées sur le genre en général.
Cette session démarrée lundi “vise à renforcer les capacités des para-juristes sur la prise en charge des survivantes de violences basées sur le genre, [à] outiller les acteurs locaux pour mieux comprendre les textes juridiques et réglementaires relatifs à la protection des femmes et des filles et [à] promouvoir une approche communautaire pour éradiquer les pratiques néfastes, en particulier les mutilations génitales féminines”, a déclaré le coordonnateur régional de la Petite enfance et de la Case des tout-petits, Doudou Totalla Diédhiou.
Elle est organisée par l’Association des juristes sénégalaises (AJS), en partenariat avec l’Agence catalane de coopération au développement (ACCD) ainsi que le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).
La formation s’inscrit dans le cadre du Projet d’accélération de la protection et de l’élimination de toutes les formes de discrimination et de violences basées sur le genre, notamment les mutilations génitales féminines (MGF).
Des acteurs issus de divers secteurs, notamment dans l’éducation, la santé, les communautés locales et les institutions publiques, ont pris part à cet atelier de formation.

Le coordonnateur régional de la Petite enfance et de la Case des tout-petits a souligné que la protection des enfants dépend aussi du comportement des adultes, insistant sur une prise en charge “holistique” de cette question.
L’objectif poursuivi, selon Doudou Totalla Diédhiou, est de “favoriser une synergie d’actions pour sensibiliser les populations dans les zones où ces pratiques persistent, et ainsi garantir le respect des droits fondamentaux des femmes et des filles”.
La coordonnatrice de la Boutique de droit de Ziguinchor, Ndèye Astou Goudiaby, a rappelé que cette formation s’inscrit dans une stratégie nationale visant à éliminer les discriminations et les violences basées sur le genre, en mettant l’accent sur les MGF.

Cette initiative marque une “étape importante” dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, et traduit “la volonté des partenaires nationaux et internationaux de bâtir une société plus juste et inclusive”, a-t-elle ajouté.
Awa Dieng, représentante du Réseau Siggil Jigéen a mis en avant la dimension socio-culturelle du problème, plaidant pour un renforcement des capacités des acteurs locaux afin de mieux affronter ce fléau.
Oumar Kanté, adjoint au maire de Sédhiou, a réaffirmé l’engagement de la municipalité dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, rappelant les conséquences “désastreuses” des mutilations génitales féminines sur la santé et le bien-être des femmes au Sénégal.
OB/HK/BK

