Dakar, 26 juin (APS) – Le secrétaire exécutif du Réseau des hôpitaux d’Afrique, de l’océan Indien et des Caraïbes (Reshaoc), Professeur Dieudonné Gnolossi, a souligné mercredi, l’importance de la qualité des soins, dont le coût est selon lui nettement inférieur à celui des soins ne répondant pas à cette norme.

‘’Il faut mieux évaluer le coût de la non-qualité par rapport à la qualité, parce que la non-qualité a un coût, des coûts 10 fois plus élevés selon mes études de la qualité’’, a déclaré le Professeur Gnolossi.

Il prenait part aux 12e rencontres hospitalières du Reshaoc, organisées à Dakar de mercredi à vendredi, sur le thème : ‘’Certification des établissements de soins : état des lieux de la mise en place de la démarche qualité dans les hôpitaux du Reshaoc’’.

Selon Pr Gnolossi, la qualité a certes un coût, mais celui-ci ne peut pas renchérir les coûts de prestation dans les divers établissements de santé des pays membres du Réseau. C’est ce qui justifie l’utilité de faire en sorte que les soins se fassent dans des conditions ‘’sécurisées’’, a-t-il expliqué.

‘’Celui qui se rend à l’hôpital se met dans les conditions psychologiques de quelqu’un qui part quelque part pour y trouver la guérison, et non un handicap à long terme, ou de la mort. La qualité s’inscrit dans cette démarche-là’’, a expliqué le secrétaire exécutif du Reshaoc.

Assurance de la sécurité des soins

‘’Ce qui dirige notre vocation, c’est la prise en charge de la population avec une assurance de la sécurité des soins, gage essentiel pour les différents directeurs des établissements de santé’’, a expliqué le secrétaire exécutif du Reshaoc.

Il a souligné que cette démarche a pour ambition de permettre aux populations d’avoir cette confiance vis-à-vis des établissements de santé, pour qu’ils ‘’soient le premier recours, et non la médecine traditionnelle’’.

L’état des lieux de la démarche qualité n’est pas forcément ‘’reluisant’’ dans la mesure où la démarche qualité a commencé il n’y a pas longtemps, a toutefois tempéré Pr Dieudonné Gnolossi.

S’y ajoute le fait que ‘’tous les hôpitaux ne se sont pas encore inscrits dans cette démarche-là’’, fait-il remarquer. Il relève que ‘’les quelques-uns qui sont dans cette démarche rencontrent un certain nombre de difficultés, notamment en termes de ressources humaines qualifiées en matière de démarche qualité, en matière de ressources financières mais aussi la motivation des professionnels de santé’’.

Le professeur Mamadou Sarr, président du comité scientifique des 12e journées des rencontres hospitalières du Reshaoc, déclare que ‘’les enjeux de la certification pour les structures de santé’’ consistent à ‘’renforcer leur crédibilité’’, et pour les patients, à ‘’garantir la sécurité des soins et garantir leur efficacité et la qualité de ces soins’’.

Il rappelle que l’’objectif final de ces travaux est de définir une feuille de route pour le Sénégal.


NSS/ASG/ASB

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