Dakar, 4 déc (APS) – Le réalisateur sénégalais Moussa Sène Absa a mis en exergue l’importance du cinéma dans la diplomatie culturelle, soulignant que le 7e art peut être une »vitrine » pour montrer la culture, les infrastructures, l’économie, la beauté et les ressources d’un pays. »(…) donc, la diplomatie culturelle revient à cette chose essentielle qui est la vitrine d’un pays sur le monde, pour montrer sa culture, ses infrastructures, son économie, ses ressources, ses potentialités, sa beauté », a t-il déclaré à propos du cinéma, ajoutant qu’avec »un film de 90 minutes, tu dis tout ». M. Moussa Sène Absa intervenait, lors d’une demi-journée de réflexion et d’animation autour du cinéma et de l’audiovisuel, axée sur le thème »La diplomatie culturelle au-delà des frontières ». ‘’Cela me fait penser à la culture lébou, les fondamentaux de la République Lébou, c’est un modèle qui doit être montré partout dans le monde, car c’est une République datant de plusieurs siècles, bien avant la révolution française’’, a-t-il cité, entre autres exemples. Selon lui, les autorités ne se rendent pas souvent compte qu’un ‘’beau film projeté partout dans le monde et relatant l’histoire sénégalaise, apporte non seulement un lot de sympathie, et d’attention, mais aussi de focus sur le pays, que rien ne peut égaler’’. Pour l’écrivain-cinéaste et réalisateur, Ousmane Ndoye, le cinéma a cette part de partage de la culture, d’histoire ou d’héritage. »Il faut que nous, Africains, nous de la diaspora, ayons la fierté de parler de nous, de qui nous sommes, de nos sociétés, etc’’, a t-il dit. Les Africains qui sont les ambassadeurs de leur continent doivent, selon lui, »oser parler de leurs cultures, héritages et histoires » à travers le cinéma. Naquetta Ricks, élue de l’Assemblée législative de l’Etat du Colorado (Etats-Unis), a estimé qu’il n’y a rien comme les paysages, les histoires et les traditions, qui ne pouvaient pas être capturés par le film. La puissance du film peut, selon elle, inspirer l’imagination. Le directeur de la Cinématographie au ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Germain Coly, a quant à lui rappelé que l’Etat du Sénégal travaille depuis un certain temps sur la mise en place de mécanismes favorables à la création d’un écosystème cinématographique dynamique. ‘’L’État est en train d’impulser cette dynamique et nous allons vers cette direction où nous aurons une véritable industrie cinématographique’’, a-t-il dit. AMN/OID/FKS
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