Mont-Rolland, 30 mai (APS) – Les cent pour cent obtenus aux derniers examens scolaires sonnent comme une prime à l’engagement sans faille de la commune de Mont Rolland pour l’éducation, à travers des initiatives comme l’Ecole privée actions sociales (EPAS), une structure accueillant les élèves exclus du lycée pour leur donner une seconde chance.

”Vous voyez cette classe en construction, c’est la 6-ème. Elle porte l’empreinte de la commune de Mont-Rolland. Aujourd’hui, nous avons un mur de clôture et l ‘eau courante soulage tous les pensionnaires de l’école”, lance Assane Camara, directeur de l’école élémentaire Pakhamkhouye.

‘’Yves Lamine Ciss donne à tous les maîtres de CM1 et CM2 une somme symbolique à chaque fin de mois, pour le renforcement des capacités des élèves. Avec des fournitures scolaires suffisantes, la commune de Mont Rolland prend en charge tout ce qui est restauration et reprographie lors des essais périodiques, examens blancs’’, poursuit le chef d’établissement.  Cela est valable aussi bien pour les structures publiques que privées.

L’ École privée actions sociales (EPAS), la seule structure du département de Tivaouane à accueillir les exclus du lycée, pour leur donner une seconde chance, bénéficie aussi du dispositif d’appui de la municipalité. ”En tant que maire, mon devoir est de satisfaire tout fils de Mont Rolland qui veut poursuivre ses études et Dieu merci, nous n’avons pas regretté de mettre en place une telle trouvaille, puisque nous enregistrons des succès depuis sa mise en place”, témoigne le maire Yves Lamine Ciss, qui a battu le record de longévité à la tête de la commune de Mont Rolland, aujourd’hui plus de trois mandats consécutifs.

A Mont-Rolland, une localité qui concentre une forte communauté chrétienne, le travail abattu par la commune est bien apprécié par les foyers d’éducation. ”J’en suis à ma 5-ème année mais je n’ai jamais vu un maire aussi disponible  que Yves Lamine Ciss’’, témoigne la sœur Claire Ndiaye,  qui gère les filles en rupture scolaire au centre de formation des sœurs. Le maire a équipé l’atelier de formation et l’atelier de confection coupe couture, de broderie et de teinture. ‘’Il nous a trouvé une machine de broderie qui coûte 6 millions de francs CFA. Chaque année la commune nous appuie à hauteur de 1 million de francs”, témoigne Sœur Claire Ndiaye, qui totalise 25 années de vie religieuse.

Elle se rappelle les incessants allers et retours entre Mbour et Mont-Rolland, pour des commandes d’uniformes avant l’achat par le maire de la machine de broderie, dont les retombées sont déjà visibles. Elle ne tarit pas d’éloge à l’endroit de l’édile de la commune de Mont-Rolland. ‘’Ma modeste personne ne suffit plus pour remercier le maire et son équipe. Aujourd’hui, je pense qu’il faudra un déplacement spécial de la mère provinciale ou la secrétaire provinciale pour remercier le maire de la commune de Mont Rolland. Ses nombreuses actions pour le triomphe de l’éducation méritent d’être connues partout dans les collectivités locales du  Sénégal’’, dit-elle.

La particularité de ce centre de formation des sœurs est qu’il dispense des apprentissages d’un niveau relevé.  Marie Lucienne Emiliane Ciss en est la preuve vivante. Elle s’est  d’abord formée sur place avant de bénéficier d’un appui pour aller décrocher son certificat d’aptitude professionnel (CAP) et son brevet technique (BT). ‘’Je partage toute l’expérience acquise dans cet établissement et celle obtenue à Dakar avec les filles de Mont Rolland’’, confie-t-elle, se disant très fière de transmettre à ses sœurs de la commune, une partie de ce qu’elle avait appris sur place des années auparavant.

Le centre de formation professionnelle de Mont Rolland reçoit aussi le soutien de l’équipe municipale. Son directeur  Saliou Sène considère  que ‘’s’il  y a quelqu’un qui (est conscient) que l’éducation et la formation sont des compétences transférées, c’est bien le maire de Mont-Rolland’’.

Il raconte qu’après avoir pris service en octobre 2013, il avait constaté que le maire allouait un million de FCFA en fonds de dotation au centre spécialisé dans l’agriculture et la restauration. ‘’Quand nous avons eu notre premier projet financé par  le 3 FPT en  2017,  à hauteur de  85 millions pour une ferme intégrée d’application pour permettre aux sortants d’être opérationnels, le maire nous a donnés 15 millions pour un forage’’, se rappelle Saliou Sène. Il s’agissait d’un projet d’appui  à la filière agri-élevage. En plus de financer une bonne partie des activités du centre de formation professionnelle de Mont Rolland, le maire prend en charge les 30 premiers inscrits de chaque année scolaire.

L’insertion des sortants de ce centre dont les enseignements sont théoriques à 20 pour cent et à 80 pour cent  pratiques, préoccupe l’édile de la commune de Mont Rolland, qui met la main à la pâte, pour trouver un emploi aux apprenants qui en sortent.

Quand les élèves vont passer leurs examens professionnels à Thiès, ‘’c’est le maire qui prend tout en charge, le déplacement, la restauration et l’hébergement des élèves’’, témoigne-t-il.

Juste après les examens professionnels, ceux qui veulent poursuivre leurs études peuvent prétendre à des bourses de la part de la commune, pour aller décrocher un BEP. C’est ainsi que des cohortes d’élèves de Mont-Rolland se retrouvent au CFA de Dakar, à  Cambérène et à Saint-Louis, renseigne le chef d’établissement.

”’Le 3 FPT finance les 90 pour cent et la mairie, les 10 pour cent’’, explique-t-il, notant à titre d’illustration que le centre avait quatre cohortes en agriculture, soit  160 élèves et quatre autres en transformation de fruits et légumes. Sur un montant de 80 millions, le maire  avait donné les 4 millions 800 mille francs, informe Saliou Sène.

S’y ajoute le financement de la formation de deux filières en hôtellerie.

Avec  une enveloppe de 243 millions de FCFA, le centre de formation professionnelle, dont le développement fulgurant se confond au nom de son vaillant directeur Saliou Sène, se dotera de deux cuisines modernes, de salles de service, d’un grand restaurant et de salles de réunion. Il dispose déjà  d’un complexe pour l’hébergement avec cinq chambres bien équipées.

Le centre de formation professionnelle de Mont Rolland, qui est en chantier, bénéficie pour sa filière couture  de 143 millions de FCFA. Avec ce montant, deux salles de coupe, deux salles de couture, une salle d’incubation et une  buanderie sont réalisées. Les frais d’équipement du bloc administratif à hauteur de 6 millions et les émoluments de l’architecte – 4 millions – ont été supportés par le maire. Le centre s’active dans la confection de blouses pour la commune.

Même s’il relève du ressort du conseil départemental, selon l’Acte 3 de la décentralisation, le lycée Brave Hyppolite de Mont-Rolland n’est pas laissé en rade par la commune, dont le maire considère que ce sont aussi des fils de la localité qu’il accueille. Il donne des récompenses aux meilleurs élèves de cet établissement.

Il offre des vélos aux lauréats afin de permettre à ceux d’entre eux qui viennent des villages voisins de venir très tôt au lycée ou de bien rentrer chez eux après les cours, détaille Barthélémy Mbengue.

En plus de la construction d’un terrain de basket fonctionnel et de deux salles de classe, sans oublier la prise en charge de la restauration durant les examens, le maire soutient aussi la Plateforme de renforcement et d’amélioration du niveau des élèves de Mont-Rolland (PRANEM).

Par l’octroi d’un appui mensuel à tous membres de cette plateforme, l’élu veut relever le niveau des élèves dans toutes les matières. Après avoir suspendu cette subvention durant la pandémie de Covid-19, le processus a été relancé pour redémarrer cette  trouvaille de la commune de Mont-Rolland.

MKB/ADI/ASB/OID/ADL

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