Dakar, 13 avr (APS) – Les journaux continuent à suivre les premiers pas et actions du gouvernement formé le 5 avril, trois jours après l’entrée en fonction officielle du président Bassirou Diomaye Faye, ne manquant par exemple pas ce samedi d’évoquer, entre autres, l’état des finances publiques et les craintes de lendemains difficiles pour les Sénégalais.Le journal Sud Quotidien, s’intéressant à la question des finances publiques alerte en Une : ‘’L’Etat (est) sous tension’’.Pour la publication du groupe Sud-Communication, cette situation résulte du niveau d’endettement qui tourne autour de 70 % du Produit intérieur brut (PIB), à peu près 15 000 milliards de francs cfa.‘’Pour faire face à cette situation, le nouveau gouvernement envisage de réaliser un vaste état des lieux de la situation économique et financière du pays et élaborer un plan d’actions’’, indique Sud dans ses colonnes.Un plan d’actions d’autant plus nécessaires que l’attente des Sénégalais est à la mesure des urgences auxquelles ils sont confrontés.‘’Au cœur des préoccupations se trouvent les domaines cruciaux tels que la réforme de la justice, la lutte contre la corruption et le chômage, la gestion équitable des ressources naturelles, notamment le gaz et le pétrole et la préservation des ressources halieutiques et l’intégration africaine’’, fait savoir le journal Enquête.Bes Bi le Jour choisit d’aller plus loin en agitant une menace sur la sécurité alimentaire. Se fondant sur un rapport d’agences onusiennes (Fao, Pam et Unicef) la publication rapporte que 500 000 Sénégalais sont concernés par cette menace.Les mois prochains risquent d’être vécus durement par une partie de la population sénégalaise. D’après le rapport, 55 millions de personnes dont 500 000 au Sénégal seraient dans une situation d’insécurité alimentaire. Une situation qui interpelle le régime de Bassirou Diomaye Faye, estime la publication.Pendant ce temps Le Soleil analyse les enjeux de l’annonce présidentielle de divulgation des bénéficiaires effectifs des entreprises extractives.‘’La divulgation publique des bénéficiaires effectifs des entreprises extractives promise par le président Bassirou Diomaye Faye, une fois effective, sera un grand pas vers la bonne gouvernance économique et financière des ressources naturelles’’, estime le journal.Il assure qu’avec cette décision, non seulement ce sera la fin de l’anonymat dans ce secteur, mais, mieux, les informations qui y sont relatives, seront démocratisées et accessibles au grand public. ‘’Jusqu’ici, seule une catégorie de personnes pouvait avoir accès à ces renseignements’’, rappelle Le Soleil. »Tellement de préalables à régler »Parmi les innovations que souhaite apporter le nouveau président de la République figure l’effectivité de la protection des lanceurs d’alerte par le biais d’une loi afin de promouvoir la bonne gouvernance.A ce sujet, Le Quotidien souligne que depuis cette annonce, la toile explose de supposées révélations explosives qui ressemblent plus à de la délation ou de la diffamation.‘’Il y a tellement de préalables à régler comme l’adoption d’une loi sur l’accès à l’information et l’effectivité de la redevabilité, un instrument avec lequel, le pays pourra minimiser les risques d’informations qui pourraient amener certains Sénégalais à se comporter comme des lanceurs d’alerte. En vérité, les nouvelles autorités marchent sur une ligne de crête’’, met en garde la publication du groupe Avenir Communication.Les nouvelles autorités sont par ailleurs interpellées au sujet du maintien en détention de certains détenus, incarcérés en raison d’activités liées à leur engagement politique, en dépit de la promulgation de la loi d’amnistie qui a favorisé la libération de centaines d’autres.‘’La situation des personnes détenues qui devraient être libérées sur la base de la loi d’amnistie est confuse et tous ceux qui ont été victimes d’arrestation arbitraires et abus de qualification du parquet régional ne sont pas encore libres’’, déplore l’avocat Ciré Clédor Ly, dans des propos rapportés par L’AS quotidien.Le journal L’Observateur, a, dans sa livraison du week-end, mis le focus sur les complications liées à la dépigmentation, évoquant notamment, dans un dossier, ‘’une mortalité de près de 100 % constatée depuis décembre pour les cancers cutanés’’.Au Sénégal, la nécessité pour certaines personnes de changer de peau est constante. Malgré les multiples interpellations des dermatologues sur les conséquences, elles ne comptent pas changer de cap. Les mélanges de lotions, le cocktail explosif des savons et l’injection à la glutathionne peuvent sur le long terme entrainer des complications mortelles, fait remarquer le journal.AKS
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