Dakar, 30 juin (APS) – La création en 2008 des “Boutiques de droit”, présentées comme des centres d’écoute, de conseils et d’assistance juridico-judiciaire visant à rapprocher la justice des justiciables, constitue l’une des plus grandes réussites de l’Association des juristes sénégalaises (AJS) en 50 ans d’existence (1974-2024), a déclaré, samedi, sa présidente Aminata Fall Niang.

Les 50 ans d’existence de l’AJS sont marquées par “une expérience inégalée” en termes d’activités, de plaidoyer, de sensibilisation, de formation, d’information et de communication sur les droits humains, a d’emblée déclaré  la présidente de l’AJS, notant que  la célébration des 50 ans de l’Association avait pour  thème : “Environnement et sécurité : deux défis pour la protection des droits des femmes et des enfants”.

Aminata Fall Niang a fait état de l’existence de neuf ”Boutiques de Droit” dont trois dans la région de Dakar, les six restantes étant implantées dans les régions de Ziguinchor, Kolda, Sédhiou, Kaolack, Thiès et Louga.

“Ces Boutiques sont des centres d’écoute, de conseils et d’assistance juridico-judiciaire qui visent à rapprocher la justice des justiciables, et à faciliter l’accès à la justice”, a-t-elle précisé lors d’une conférence de presse organisée au musée de la femme Henriette Bathily.

La juriste a notamment insisté sur le leitmotiv de ces espace qui stipule que ”le commencement du bien vivre, c’est bien écouter”

Les “Boutiques de Droit”, indique l’AJS, ont traité 68.868 dossiers concernant des justiciables dont la tranche d’âge varie de 2 ans à plus de 80 ans.

“Sur ces 68.868 dossiers, 87% des cas concernent des femmes contre 13% pour les hommes. Pour ce qui est des cas de violence enregistrés : 32% sont relatives à des violences physiques, 16% à des violences psychologiques et morales, 25% à des violences économiques et 20% à des violences sexuelles”, détaille encore l’Association des juristes sénégalais.

Elle est revenue sur “les résultats concrets” de l’AJS dont l’accès des femmes à certains corps de métiers en 1982, la prise en charge médicale de l’époux et des enfants de la femme salariée obtenue en 2006.

Elle ajoute l’équité fiscale en 2008, la loi sur la parité absolue homme-femme dans les instances électives et semi-électives en 2010, la transmission de la nationalité par la femme à ses enfants en 2013 et la loi criminalisant le viol et la pédophilie en 2020.

“L’AJS a mis  en  œuvre  plus de 70 projets, portant sur diverses thématiques, avec l’appui des partenaires techniques et financiers qui ont permis d’échanger avec plus de 400 parlementaires de 10 législatures, 300 acteurs juridiques, et 100.000 personnes sensibilisées ou formées”, a-t-elle listé.

Evoquant les perspectives de l’AJS, Aminata Fall Niang a notamment cité “la capacitation des femmes afin de renforcer leur présence sur la scène politique”.

L’association souhaite aussi étendre ses “Boutiques de Droit” dans les sept autres régions restantes du pays.

L’organisation d’une cérémonie “sargal jigeen” prévue en septembre prochain, un symposium sous régional en octobre, une journée des parajuristes de l’AJS et l’AJS tour” en novembre, entre autres, figurent également dans le programme dévoilé dans le cadre de la célébration de ses 50 ans.

MYK/SMD

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