Dakar, 4 déc (APS) – Une action audacieuse et transformatrice, ainsi que des investissements plus importants et une grande volonté politique sont nécessaires pour mettre fin aux violences basées sur le genre en Afrique, a affirmé la représentante résidente d’Onu Femmes au Sénégal, Arlette Mvondo.

En Afrique de l’Ouest et du Centre, une femme sur trois subit des violences basées sur le genre, a-t-elle relevé à l’ouverture, mercredi, à Dakar d’un forum des médias.

‘’L’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles en Afrique : respect des droits et autonomisation de la femme’’ est le thème de cette rencontre.

‘’Les mutilations génitales féminines, les mariages précoces, les violences sexuelles et domestiques continuent de priver des millions de femmes et des filles de leurs droits fondamentaux tout en limitant leur potentiel individuel et leur contribution collective à notre société’’, a-t-elle déploré.

La représentante résidente d’ONU femmes au Sénégal fait observer qu’‘’aucun pays n’est épargné’’. Elle rappelle aussi qu’’’aucun pays n’a réussi à éliminer ce fléau de la violence contre les femmes et les filles’’.

C’est pourquoi elle a préconisé une plus grande innovation et surtout, une plus grande volonté politique de la part de tous les acteurs, particulièrement des médias à l’initiative du forum à travers le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (Remapsen).

Selon elle, dans le combat contre les violences faites aux femmes et aux filles, ‘’les médias ont un rôle crucial, un rôle central [à jouer]’’ de par leurs ‘’fonctions d’information et d’éducation’’. ‘’Vous êtes des acteurs essentiels et incontournables’’, a-t-elle lancé.

‘’Vos capacités à influencer les attitudes et comportements sociaux sont un levier puissant pour transformer les normes sociales et promouvoir une culture de respect, d’égalité et de justice sociale’’, a souligné Arlette Mvondo.

Ce forum régional constitue, selon elle, ‘’une opportunité unique pour renforcer les capacités à couvrir des thématiques complexes, mais surtout à élaborer ensemble des stratégies de communication qui placent la lutte contre les violences contre les femmes et les filles, le respect des droits des femmes et des filles et leur autonomisation au cœur de l’agenda médiatique’’.

Président du Remapsen, le journaliste ivoirien Bamba Youssouf souligne que la tenue de ce forum est un signe d’engagement des médias africains pour un renforcement de la communication médiatique autour des questions des droits de la femme et généralement des droits humains.

‘’La mise en place imminente d’une coalition de médias placés sous l’autorité de notre réseau pour promouvoir les droits des femmes en Afrique et dans chacun des pays membre de notre organisation, constituera pour nous, à partir de l’année 2025, le gage d’une accélération de la promotion des droits des femmes’’, a -t-il relevé.

Le forum d’une durée de trois jours, est organisé dans le cadre des 16 jours d’activisme d’Onu Femmes contre les violences faites aux femmes et aux filles (25 novembre-11 dec). Il accueille 65 journalistes venus de l’Afrique de l’Ouest, du Centre et de Madagascar.

Cette année, les 16 jours d’activisme sont axés sur le thème ‘’Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles’’.

ADL/ASG/AB

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