Dakar, 24 juil (APS) – Une grève de trois jours de l’Association de financement des professionnels du transport urbain (AFTU) a paralysé les transports à Dakar, ont constaté des reporters de l’APS, lundi.Seuls quelques-uns des centaines de minibus Tata assurant le transport des Dakarois étaient stationnés à la gare routière Petersen, dans le centre-ville de Dakar, à la fois destination et point de départ de milliers de passagers.‘’Il faut aller voir les voitures Ndiaga-Ndiaye’’, lance Ibrahima Anne, un chauffeur de la ligne 27 de l’AFTU. Son interlocuteur, Mamadou Woury Diallo, n’était pas encore au courant de la grève.‘’La situation est difficile pour les chauffeurs, les transporteurs, et les populations surtout. Personne ne gagne. Ce sont les passagers qui en souffrent le plus. Depuis ce matin, on note un afflux de passagers. Pour les trajets à 200 francs CFA, il leur arrive de payer même 400 francs. En plus, les passagers perdent beaucoup de temps’’, explique le transporteur en grève.Il dit désapprouver le mot d’ordre de grève de trois jours, qu’il est contraint d’observer. ‘’Je voulais vraiment travailler aujourd’hui mais il y a des risques d’agression […] Je déplore qu’une infime partie puisse prendre en otage tout un secteur. Malheureusement, certains transporteurs les suivent sans connaître les raisons de la grève’’, s’indigne M. Anne.Des piquets de grève se chargent, selon lui, de veiller au respect du mot d’ordre par les transporteurs membres de l’AFTU.Les exploitants des Ndiaga-Ndiaye profitent de la grève pour gagner plus d’argent que d’habitude, les passagers étant nombreux à avoir été laissés en rade par le personnel de l’Association de financement des professionnels du transport urbain.‘’La grève m’a vraiment pris au dépourvu’’Serigne Fallou Diaw, un usager des bus Tata, est obligé de se bousculer pour trouver un siège dans un Ndiaga-Ndiaye, du nom d’une catégorie de voitures assurant une bonne partie du transport urbain.‘’La grève m’a vraiment pris au dépourvu. Je suis venu à Dakar pour faire des courses. À la gare routière, j’ai constaté que les bus de la ligne 27 étaient en grève’’, raconte cet étudiant de l’université Alioune-Diop de Bambey (centre).À la gare routière de Colobane, près du centre-ville de Dakar, les passagers se disputaient les sièges des Ndiaga-Ndiaye.‘’Le sort des transporteurs de [l’Association de financement des professionnels du transport urbain] nous préoccupe’’, dit Assane Ndiaye, déplorant les conditions de travail du personnel de cette frange du transport urbain.‘’Nous constatons un afflux de passagers depuis ce matin. C’est à notre profit’’, sourit-il, se réjouissant du plein régime auquel tourne l’activité des exploitants Ndiaga-Ndiaye en raison de la grève de l’AFTU.Mbayang Ndiaye se désole de la hausse des prix du transport dans les ‘’cars rapides’’, son moyen de transport habituel. ‘’Nous sommes en train de vivre le calvaire. Les prix du transport ont augmenté’’, s’inquiète la jeune dame rencontrée à la gare routière de Colobane, un sac en main.Elle dit avoir payé 200 francs CFA entre Sandaga et Colobane, un trajet dont le tarif habituel n’est que de 100 francs.D’un air inquiet, Abou Ba guette l’arrivée de la ligne 30 de l’AFTU. Dont l’arrivée est peu probable à cause de la grève.‘’J’étais au courant de la grève’’, dit M. Ba, un peu surpris tout de même de ne pas trouver de minibus. Il envisage d’emprunter les motos-taxis, aux tarifs beaucoup élevés que ceux des bus et des Ndiaga-Ndiaye, pour regagner son lieu de résidence.CN/LBD/ESF/SBS/OID
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