Dakar, 13 juin (APS) – Les autorités religieuses et coutumières, la société civile, les intellectuels, les mouvements sociaux et citoyens constituent des “leviers” capables de trouver “une issue heureuse” aux tensions politiques survenues dans le pays, affirme le Cadre de concertation pour la citoyenneté active et le dialogue inclusif (3C-ADI).“Il existe encore ces leviers chers au Sénégal” pour faire en sorte que les “violences inouïes” survenues du 1er au 3 juin ne se reproduisent plus, soutient le 3C-ADI dans un communiqué.Il déplore “les destructions de biens publics et privés, les pertes en vies humaines, les arrestations, la psychose permanente des populations et une économie au ralenti”, à la suite des violences à l’origine de la mort de 16 morts, de centaines de blessés et d’importants dégâts matériels, selon un bilan du ministère de l’Intérieur.“La plaie est profonde. À côté du bilan économique, il y a les […] conséquences sociales sur la jeunesse et ces enfants”, souligne le 3C-ADI dans le communiqué signé de son coordonnateur, Ibrahima Diagne.Il existe des “ressorts” pour un calme durable, affirme-t-il, ajoutant que “nous les retrouvons chez les autorités religieuses et coutumières, la société civile, les mouvements sociaux et citoyens, ainsi que les intellectuels”.Selon les dirigeants du 3C-ADI, ces segments de la société sénégalaise ont une “posture” et un “sens élevé des responsabilités”, qui permettent de parer aux tensions politiques au Sénégal.“Si toutes ces potentialités religieuses, culturelles, sociales et intellectuelles sont mobilisées, nous trouverons forcément une issue heureuse à cette situation sans précèdent pour notre pays”, soutiennent-ils.Dès lors, le 3C-ADI “appelle à aller autour de la table pour un dialogue inclusif, au nom de l’intérêt […] de la nation sénégalaise”.Il est possible, par la “concertation”, de mettre fin aux “actes de violence et de destruction des biens matériels”, assure l’organisation.Des services de l’Administration publique, des banques, des infrastructures routières et universitaires, des mairies, des voitures et d’autres biens publics ou privés ont été saccagés ou incendiés lors des manifestations survenues après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour “corruption de la jeunesse”.Les violences ont eu lieu à Dakar et dans d’autres villes du pays.La peine requise contre M. Sonko, qui était jugé pour viol et menaces de mort, est susceptible d’empêcher le maire de Ziguinchor (sud) de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, affirment ses avocats en se basant sur le Code électoral.ESF/ASG/BK
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