Dakar, 13 déc (APS) – Le directeur du laboratoire de géographie humaine de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) propose la mise en place d’espaces verts et d’étangs d’eau afin de préserver la biodiversité dans les villes face aux chocs liés aux changements climatiques.

‘’Les villes font face à d’énormes pressions : démographique, foncière et infrastructurelle. Et en même temps, il faut conserver la biodiversité, il faut donc des espaces verts, il faut également des étangs d’eau’’, a plaidé Mamadou Boura Timéra.

Il prend part au colloque international sur ”les trames vertes et trames bleues : enjeux économiques, socio-politiques et environnementaux et dynamiques d’acteurs”, qui se tient du 13 au 14 décembre à l’institut Confucius de l’UCAD.

Face aux multiples pressions démographiques, foncières et infrastructurelles, ‘’nous défendons la naturalité de la ville, gage de sa durabilité sans laquelle elle serait lugubre, sans âme et chaotique”, a dit M. Timéra.

Selon le professeur d’université, la tenue de ce colloque se justifie par le projet de renforcement des capacités des laboratoires de recherche en sciences sociales et humaines.

‘’La durabilité de la ville nous a motivés à placer le thème de notre colloque sur les trames vertes et trames bleues’’, a expliqué le géographe, soulignant que c’est cela qui contribue au bon fonctionnement des villes.

‘’Pour préserver la biodiversité, il faut associer le besoin d’infrastructures, les besoins fonciers avec un besoin d’aménager des espaces permettant à la ville de fonctionner et aux écosystèmes de bien fonctionner’’, a expliqué l’universitaire. Pour ce faire, Mamadou Boura Timéra estime qu’il faut concilier l’humanisation et la préservation de la nature.

Face à la mise en œuvre de projets comme le Train express régional (TER) et le Bus transit rapid (BRT), M. Timéra rappelle que ‘’tout projet d’infrastructure est accompagné par un plan d’aménagement’’. ‘’Mais il faut savoir que souvent les plans d’aménagement tardent à se mettre en place, ce qui impacte l’environnement’’, a regretté le géographe.

Pour sa part, Alioune Badara Kandji, doyen de la faculté des Lettres de l’UCAD, précise que les trois missions fondamentales de l’université sont : ”former les élites, apporter notre soutien aux communautés et mener la recherche dans nos laboratoires’’.

NSS/OID/ASG

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