Dakar, 3 juil (APS) – Des formations sur la réglementation pharmaceutique et le développement industriel du médicament ont été initiées pour rendre effective la relance de l’industrie pharmaceutique, a annoncé le responsable de l’unité de gestion du projet de relance de l’industrie pharmaceutique locale, le professeur Yérim Mbagnick Diop.

“Après un an d’activités, nous avons pu mettre en place une formation en réglementation pharmaceutique, en biotechnologie. Il y a déjà des existants, la formation en développement industriel du médicament”, a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.

Avec l’unité de gestion du projet de relance de l’industrie pharmaceutique locale, “nous avons pu mettre en place des conjonctions de partenariat avec la Belgique, la France afin qu’on ait la souveraineté dans la formation d’un personnel de qualité pour l’industrie pharmaceutique et agro-pharmaceutique”, a-t-il dit.

Le Sénégal peut désormais concrétiser son objectif de former du personnel pour le secteur pharmaceutique industriel, selon Yérim Mbagnick Diop, pharmacien et professeur de chimie analytique.

“Lorsque nous formons quelqu’un en biotechnologie, pour la pharmacie, il faut qu’il réponde à l’agrobusiness. Nous sommes en train d’adresser tout cela et à terme, nous allons avoir le personnel [qu’il faut] si nous commençons tôt”, a expliqué le pharmacien.

“Nous avions des ressources humaines qualifiées, mais nous n’avions pas cette ambition, c’est pourquoi on développe ces offres de formation en biotechnologie”, a justifié le professeur Diop.

Pour une meilleure prise en compte du volet recherche-développement, il est selon lui nécessaire de former des chercheurs.

“Nous avons un groupe d’experts composé d’une vingtaine d’universitaires de haut niveau de Thiès, de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), de l’Institut africain de management (IAM), de l’université Rose Dieng, les instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP) qui travaillent sur le projet”, a-t-il fait savoir.

Se positionner sur les médicaments innovants

“Nous avons identifié des axes de recherche sur les plantes médicinales parce que nous voulons développer nos médicaments et phyto-médicaments, et nous positionner par rapport aux médicaments innovants comme les vaccins ARM messagers”, a ajouté le responsable de la Delivery Unit, l’unité de gestion du projet de relance de l’industrie pharmaceutique locale.

Il a rappelé, à ce titre, l’existence du projet “Madiba”, positionné sur les vaccins pour l’agenda sénégalais et africain, en soulignant l’ambition du Sénégal de produire des médicaments comme l’insuline pour les diabétiques et des anticorps monoclonaux pour les thérapies sur le cancer.

“Nous ne voulons pas nous arrêter sur les médicaments essentiels, ceux-là, nous pouvons le faire. Il s’agit des médicaments qu’utilisent la majorité pour se soigner, c’est le paracétamol, l’amoxicilline. Nous visons, en plus du marché africain, le marché mondial, il faut oser”, a déclaré le professeur de chimie analytique.

Il évoque à ce sujet un “gros challenge, une grosse ambition, nous pouvons y arriver, il faut adresser ces questions de recherche qui sont transversales qui touchent la formation”.

“Les industriels nous disent qu’ils veulent bien s’installer, mais ils ont des gaps en termes de personnel. Déjà, l’Institut Pasteur de Dakar, avec le projet Madiba, aura besoin dans les deux prochaines années de près de 300 personnels qualifiés”, a-t-il poursuivi.

NSS/BK/ASG

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