Dakar, 21 mai (APS) – Des représentants de coalitions actives dans l’éducation publique venues de 19 pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre sont en conclave à Dakar, pour identifier et approuver des thématiques pour les trois prochaines années, dans le cadre de la mise en œuvre du programme “Education à haute voix”.

Initié par le Partenariat mondial pour l’éducation (PME), l’Education à haute voix, ou AOL en anglais, est “le plus grand  fonds au monde soutenant à la fois le plaidoyer et la responsabilité sociale de la société civile en matière d’éducation”, a expliqué la coordonnatrice régionale, Stéphanie Mekinda.

Il est doté d’une enveloppe financière de 133 millions de dollars, soit plus de 80 milliards de francs CFA, pour la période comprise entre 2020 et 2026, a-t-elle précisé.

S’exprimant à l’ouverture de cette rencontre régionale, ce mardi, elle a indiqué que le programme sera prolongé jusqu’en 2027. Ce qui justifie d’ailleurs la tenue de ce conclave pour “identifier ensemble les thématiques futures”.

“Cette rencontre est opportune pour l’éducation en Afrique de l’Ouest et du Centre, parce que, dans la mise en œuvre du programme Education à haute voix, nous couvrons 19 pays et nous sommes dans la phase d’extension pour 2024-2027”, a-t-elle précisé.

Stéphanie Mékinda estime qu'”il est important” de se retrouver avec les partenaires, de “discuter des thématiques approuvées pour les trois prochaines années de mise en œuvre”.

“Il est important de nous retrouver, d’échanger sur les nouvelles thématiques dans le contexte de mutation, notamment en ce qui concerne les crises sécuritaires, l’éducation des filles, l’éducation inclusive pour prendre en charge les besoins des enfants handicapés, mais aussi l’éducation face aux changements climatiques”, a-t-elle ajouté.

Des thématiques importantes sur lesquelles les coalitions et parties prenantes du programme devraient s’attarder davantage, en raison de leur grand impact sur l’éducation, a estimé la coordonnatrice régionale.

L’objectif poursuivi est de partager les expériences, les bonnes pratiques, renforcer l’apprentissage et réfléchir sur les défis actuels de l’éducation.

“Les organisations présentes à Dakar ont pour rôle principal le plaidoyer et sont chargées de le faire pour une éducation publique de qualité”, a-t-elle rappelé.

Les programmes étant un élément important, il doit y avoir adéquation entre le programme et les besoins du pays d’une part, et les besoins de développement économique et social du pays et les programmes scolaires, d’autre part, note-t-elle.

Elle a souligné la nécessité d’une intégration des langues nationales dans l’éducation pour renforcer le curriculum déjà proposé, mais également la réforme de ce curriculum pour une adéquation entre les besoins de développement économique et social et les programmes scolaires.

Hélène Rama Niang, la présidente du conseil d’administration de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation (COSYDEP), partie prenante du programme au Sénégal, note qu’AOL apporte un appui de qualité pour mettre en œuvre les missions de la coalition. Il contribue aussi et surtout à partager des expériences et les bonnes pratiques, permettant de de s’enrichir mutuellement, a-t-elle ajouté.

Elle pense que la société civile a un rôle important dans la formulation, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques publiques. Venu présider la cérémonie d’ouverture, le ministre de le Fonction Publique et de la réforme du service public, Olivier Boucal au nom du ministre de l’Education nationale a salué la tenue de cette rencontre qui permettra d’harmoniser les interventions, de partager des expériences autour de diverses thématiques et de promouvoir des bonnes pratiques.

”Mon optimisme quant à l’avenir de l’éducation est tout à fait justifié si je me réfère à l’engagement indéfectible de la société civile africaine, expérimentée et volontariste, déterminée à contribuer de façon décisive à la formulation, la mise en oeuvre et le suivi évaluation des politiques éducatives”, a  t -il relevé.

Pour Olivier Boucal, ”il est évident que c’est à l’Etat que revient le devoir d’assurer à tous une éducation inclusive et de qualité mais cette mission fondamentale ne doit pas occulter que les partenaires sociaux y ont aussi un rôle essentiel à jouer”

L’atelier régional de trois jours coïncide avec le démarrage de la phase d’extension 2024-2027 du programme Education à haute voix, présenté comme un cadre pertinent d’apprentissage et de renforcement sur la communication sociale, le plaidoyer transnational et la mesure des changements en matière de plaidoyer.

ADL/ASG/BK

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