Dakar, 29 déc (APS) – Le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Alioune Ndoye, a salué, vendredi, l’adoption de la mise en œuvre du fonds destiné à financer les “pertes et dommages” climatiques des pays vulnérables lors de la 28ème Conférence des parties (Cop 28). ‘’C’est une COP qui a démarré avec un espoir de financement des pertes et dommages et des annonces précises de financement’’, a-t-il dit.M. Ndoye présidait l’atelier de restitution des conclusions de la COP de la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).Il a rappelé que des promesses de financement de plus de 473 milliards de Fcfa sont sorties de cette COP pour les pertes et dommages. ‘’ (…) Ce qui est peu, mais reste quand même un signal fort de voir dans une COP, qu’on puisse acter tout de suite un financement pour les pertes et dommages’’, a-t-il fait valoir.Pour cette COP 28, ” il s’agissait de trouver un juste milieu, en préservant l’intérêt global pour stopper le réchauffement planétaire”’, a relevé le ministre.‘’Cette COP a battu un record de participation, avec plus de 70 mille participants. Elle est un moyen de réunir tous les décideurs, en vue de ressortir avec des consensus pour aller vers des solutions contre le réchauffement climatique’’, a-t-il ajouté.Concernant l’exploitation du gaz et du pétrole sénégalais, Alioune Ndoye, a insisté sur l’importance pour la communauté internationale de s’inscrire dans une ”trajectoire juste et équitable pour tous les pays”.‘’Selon la science, pour atteindre cet objectif mondial de limiter le réchauffement du globe à 1.5 degré C, il faut sortir des énergies fossiles, en s’inscrivant dans les trajectoires différenciées qui tiennent compte de cet objectif’’, a-t-il ajouté.‘’Le bilan mondial de l’Accords de Paris permet de faire l’atténuation, car cette question est devenue obligatoire. Il s’agira de savoir comment les pays africains peuvent y participer dans ce processus’’, a relevé pour sa part, l’ancienne présidente du Groupe de négociation sur le climat des Pays les moins avancés (PMA), Madeleine Diouf Sarr.Pour elle, ”ce bilan permet de voir le rôle que va jouer l’article 6 de l’Accord de Paris, pour avoir un coût adéquat de la tonne de carbone”. Elle a appelé à penser ”aussi à la technologie, car l’atténuation et l’adaptation, ne peuvent se faire sans elle’’.Mme Sarr a relevé qu’au terme de la COP 28, ”il était aussi question de savoir, si le monde devait se limiter seulement à des constats ou aller vers une décision robuste du bilan mondial, avec des recommandations sur les améliorations à apporter pour respecter les objectifs de limitation à 1.5 degré C ”.La COP 28 a débouché sur le consensus des Emirats Arabes-Unis (EUA) qui comporte une série des décisions majeures relatives au premier bilan mondial de l’Accord de Paris de 2015, de l’action climatique, au financement des pertes et dommages causés par les changements climatiques, et au programme de travail sur l’atténuation et la transition énergétique, etc.La 28e Conférence des parties de la Convection-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) s’est déroulée à Dubaï, aux Emirats arabes unis, du 30 novembre au 13 décembre 2023.AMN/AB/OID
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