Cap Skirring (Ziguinchor), 27 avr (APS) – Plusieurs parties de la région naturelle de la Casamance ont été libérées des mines et des restes explosifs de guerre, a indiqué, mercredi, à Cap Skirring, le gouverneur de la région de Ziguinchor (sud), Guedj Diouf.‘’Plusieurs parties de la région naturelle de la Casamance ont été libérées des mines et des restes explosifs de guerre. Des efforts assez consistants ont été fournis par l’Etat du Sénégal et ses partenaires. Et, les démineurs sont jusqu’à présent sur le terrain pour continuer le travail’’, a salué le chef de l’exécutif régional.Guedj Diouf s’exprimait en marge d’un atelier de plaidoyer sur les stratégies de mobilisation des ressources financières pour soutenir le déminage humanitaire et la réinsertion et intégration socioéconomique des populations victimes du conflit en Casamance.Cette rencontre était co-organisée par l’agence nationale pour la relance des activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC), le centre national d’actions antimines au Sénégal (CNAMS) et l’ONG APRAN en partenariat avec l’ambassade de Suisse au Sénégal.‘’Cet atelier vise à mobiliser les partenaires techniques financiers autour de la question du déminage humanitaire en vue de les amener à s’engager à accompagner l’Etat du Sénégal dans son engagement à éliminer les mines au niveau du Sénégal d’ici 2026’’, a expliqué le gouverneur de Ziguinchor.En effet, a-t-il fait observer, ‘’nous avons remarqué que depuis quelques années il y a un groupe de partenaires qui s’est engagé auprès de l’Etat du Sénégal mais il était en léthargie pour des problèmes de financements’’. Ce qui selon lui, ‘’ a fait que le déminage humanitaire a pris un ralentissement’’.‘’Nous voulons corriger cette problématique en remobilisant les partenaires techniques financiers au côté de l’Etat pour atteindre cet objectif qui consiste à déminer les terres de la région naturelle de la Casamance et ses engins explosifs nuisibles au développement économique de la zone’’, a dit Guedj Diouf.Selon le secrétaire général de l’ONG APRAN, Demba Keita, ‘’il reste en Casamance 1.700. 000 mètres carrés de terres à déminer et, pour ce faire il faut six milliards de francs CFA’’.‘’Aujourd’hui, nous voulons pousser les partenaires pour mobiliser environ 2 milliards 900 millions de francs CFA qui vont permettre à l’ANRAC et au CNAMS de dérouler leur stratégie et accélérer le processus de prise en charge des populations affectées par les mines’’, a expliqué M. Keita, faisant savoir qu’aujourd’hui, 800 victimes ont été recensés en Casamance et des milliers de déplacés.‘’Il faut que les villages soient dépollués afin que les gens puissent circuler librement et aller dans les champs’’, a plaidé le SG de l’ONG APRAN.‘’À la suite des opérations de sécurisation menées par l’armée et de la forte accalmie que nous notons en Casamance depuis 2012, il existe une forte dynamique de retour des populations’’, a aussi Salué le directeur général de l’ANRAC, Ansou Sané.Selon lui, ‘’aujourd’hui , l’ANRAC travaille avec l’ensemble des acteurs à encadrer et à planifier ces vagues de retour en mettant à la disposition des populations toutes les solutions requises par rapport à ce retour en terme d’infrastructures, de conditions de reconversion économique entre autres’’.Il a fait part de la mise en place par sa structure d’un ‘’projet d’urgence de réinsertion socioéconomique des communautés affectées par le conflit en Casamance (PURC).‘’Ce projet a pour objectif d’offrir un paquet de services socio-économiques aux groupes vulnérables et de promouvoir des activités licites de développement’’, a expliqué Ansou Sané.MNF/OID
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