Dakar, 24 sept (APS) – Le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Serigne Mbaye, a souligné, mardi, l’importance d’une “priorisation plus poussée des défiés liés aux changements climatiques” dont les effets sont susceptibles d’entraver le développement.

“La promotion d’une réponse rapide et appropriée, requiert de la part de nos pays, une priorisation plus poussée des défis liés au changement climatique avec notamment le développement de stratégies de renforcement des capacités de nos communautés, institutions et acteurs de la santé et de l’environnement”, a-t-il déclaré.

Il prenait part à la cérémonie d’ouverture, à Dakar, de la 5ᵉ rencontre ClimHealth Afrique, une initiative visant à fournir une plateforme de discussions et de collaborations pour aborder les problèmes liés au changement climatique et à la santé en Afrique.

Serigne Mbaye rappelle que les effets du changement climatique sur la santé humaine ainsi que son impact sur l’environnement et les économies des pays africains, sont susceptibles d’entraver le développement.

Il estime que “les pays africains auront plus à souffrir des conséquences des changements climatiques sur la santé, de par la vulnérabilité de leurs populations, liée entre autres à la pauvreté, à la faiblesse des institutions, à la situation géographique, à la faible intégration du changement climatique dans la planification, la budgétisation et à la faible capacité de résilience”.

Près d’un décès prématuré sur 4 lié à l’environnement

“Selon l’OMS, près d’un décès prématuré sur quatre en Afrique est lié à l’environnement. Les changements climatiques risquent d’accroître les urgences sanitaires et les épidémies dans les années à venir”, a prévenu Serigne Mbaye.

Il déclare que “les changements climatiques entraînent également des décès et des maladies dus à des phénomènes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents”.

Il a cité à ce propos “les vagues de chaleur, les tempêtes et les inondations, la perturbation des systèmes alimentaires, l’augmentation des zoonoses, des toxi-infections alimentaires et des maladies à transmission hydrique ou vectorielle, ainsi que des problèmes de santé mentale”.

“Quand on parle de canicules, elles vont exacerber certaines maladies chroniques, comme les maladies cardiovasculaires”, explique le docteur Codou Badiane, point focal santé et environnement au ministère de la Santé.

Elle soutient que la pollution de l’air “va entraîner une aggravation des maladies respiratoires”. “Nous avons également des maladies à transmission vectorielle, comme le paludisme, la dengue, le chikungunya, etc., qui sont aggravées par ces phénomènes climatiques extrêmes”, a-t-elle déclaré.

Elle signale en outre “l’émergence ou la réémergence de certaines maladies comme les zoonoses, qui menacent notre existence”.

La directrice du groupe organique au sein du bureau de l’OMS en Afrique, Adelheid Onyango, a rappelé l’existence d’un plan stratégique approuvé par l’Assemblée mondiale et adopté en Afrique.

“Notre priorité en Afrique est de renforcer la résilience des systèmes de santé et des populations”, a-t-elle précisé. Elle juge qu’il est nécessaire, pour les populations, d'”être préparées à faire face aux problèmes liés au changement climatique” et aux risques.

Le travail devra selon elle consister à mettre en place l’appui technique dont les pays ont besoin pour identifier “les vulnérabilités”, et ensuite mettre en place les plans pour répondre à ces vulnérabilités, en vue de faire face aux problèmes liés au changement climatique.

NSS/SKS/ASG/BK

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