Dakar, 24 sept (APS) – Le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale, docteur Samba Cor Sarr, a évoqué, mardi, à Dakar, les perspectives de l’évaluation des objectifs de développement durable en 2030, appelant les différents acteurs concernés à ”être plus audacieux avec encore plus d’innovations” dans leurs interventions, pour être au rendez-vous de cette échéance.“Nous devons être audacieux et, il nous faut beaucoup plus d’innovations dans nos interventions pour être au rendez-vous de l’évaluation des objectifs de développement durable en 2030”, a-t-il dit. “Ces interventions doivent être renforcées et réajustées et doivent découler des données probantes ou d’évidence scientifique tirées de différentes études”, a indiqué docteur Samba Cor Sarr.Il intervenait lors d’un atelier national de dissémination des résultats de recherche sur les pratiques exemplaires en planification familiale au Sénégal, organisé de concert avec l’organisation internationale “Exemplars in Global Health”.Selon docteur Sarr, “la planification familiale est un élément essentiel pour accélérer les objectifs de développement durable, particulièrement celui qui consiste à réduire à moins de 70 décès pour 100 mille naissances vivantes en 2030”. Il estime que la planification familiale est “l’une des interventions disponibles les plus efficientes pour sauver des vies”, soulignant que “la combinaison de plusieurs stratégies à haut impact à travers la mise en œuvre de plans quinquennaux, a permis de doubler le taux de prévalence contraceptive qui est passé de 12 % en 2012 à 26,5 % en 2023″. Il a de même évoqué “une diminution appréciable des besoins non satisfaits en planification familiale qui sont passés de 30,1 % à 19 % durant la même période”.“Le niveau actuel est toujours en dessous des objectifs visés. Le Sénégal est à un tournant décisif en matière de santé maternelle, reproductive, infantile, néonatale et de l’adolescent. C’est cela qui justifie la pertinence de l’intervention de Exemplars in Global Health au Sénégal, matérialisée par la signature d’une convention de partenariat”, a-t-il expliqué.Le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale est aussi revenu sur les résultats de recherche sur les pratiques exemplaires en planification familiale au Sénégal. Il a relevé que l’objectif dans ce cadre est de “procéder à une évaluation approfondie des déterminants, en particulier de l’engagement des décideurs, des politiques démographiques et des programmes et stratégies PF au niveau national qui ont pu avoir un impact sur les résultats de la planification familiale entre 2000 et 2020”.Ces recherches sur la planification familiale ont été réalisées par le Laboratoire de sociologie, d’anthropologie et de psychologie (LASAP) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, en partenariat avec le ministère de la Santé.Selon Sylvain Landry Faye, socioanthropologue au LASAP, cette étude a fait ressortir “cinq facteurs clés en matière de planification familiale”, dont la nécessité d’un environnement politique favorable.Il a cité l’amélioration des chaines d’approvisionnement et de la prestation de services, l’augmentation du financement au niveau national et local, l’engagement communautaire sur mesure et l’engagement en faveur de l’autonomisation des femmes et de l’éducation des filles.L’organisation internationale “Exemplars in Global Health” rassemble des experts, des bailleurs de fonds et des partenaires, dans le but d’identifier les exemples positifs en matière de santé, d’analyser et de comprendre ce qui fait le succès de ces pays.Cette organisation se trouve aussi engagée dans la diffusion des principaux enseignements recueillis afin qu’ils puissent être reproduits dans des contextes comparables.SKS/BK/SBS/ASG
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