Ourossogui, 11 mai (APS) – L’eau courante est de nouveau disponible en continue à Ourossogui depuis la mise en œuvre en mars de la réforme du service publique de l’eau, à la grande satisfaction des usagers confrontés dans un passé récent à la récurrence des ruptures dans la distribution de ce liquide vital dans cette localité de la région de Matam.Lors d’un Comité régional de développement (CRD) sur la réforme du service public de l’eau organisé dernièrement à la gouvernance de Matam, plusieurs participants ont fait part de leur satisfaction suite à l’application de la réforme du service public de l’eau dans la région de Matam, notamment à Ourossogui.Depuis mars, la gestion de l’eau est confiée à la Sénégalaise des eaux rurales (SDER). Elle est chargée de gérer l’eau dans plus de 730 villages et villes de la région de Matam.La société a remplacé le Comité de pilotage des forages (COPIFOR) qui avait en charge la gestion et la distribution de l’eau, après la rupture du contrat des Associations des usagers des forages de la région de Matam (ASUFORM).Cette réforme du service public de l’eau n’est jusque-là effective que dans la ville de Ourossogui. Des travaux de construction de forages, la modernisation du réseau et le transfert des employés sous contrat avec l’Office des forages ruraux (OFOR) au sein de la SDER sont en cours.‘’Beaucoup de quartiers de Ourossogui ont de l’eau 24h/24, ce qui qui n’était pas le cas avant’’, avait rappelé Hamad Ndiaye, le Directeur général de l’Office des forages ruraux. Evoquant la situation au quartier Aïnoumady 2, il avait souligné que l’eau n’y était disponible que de 16 à 10 heures. Il avait assuré que des actions allaient être mises en place afin d’améliorer la distribution de l’eau avant le mois de Ramadan dernier.A Ourossogui, les populations étaient confrontées pendant plusieurs années au problème d’approvisionnement en eau potable. Les populations éprouvaient beaucoup de difficultés à disposer en quantité de ce liquide précieux.‘’Aujourd’hui, j’ai de l’eau chez moi tous les jours. Avant, je pouvais rester des mois sans en avoir à la maison, car, l’eau ne coulait presque jamais’’, témoigne Mamadou Adama Bâ, un habitant du quartier Ouro Mango.Il achetait des bouteilles d’eau pour la consommation. Avec des voisins, ils se cotisaient pour payer des camions citernes afin d’approvisionner le quartier en eau. Il rappelle avoir même commis un huissier pour constater la situation qu’il vivait avec sa famille.Le chef de village de Garly, dans la commune de Ogo, Aboubakry Ndao, qui vit à Ourossogui depuis plus de dix ans, a fait le même constat.‘’C’est seulement au courant du mois de mars que j’ai commencé à avoir de l’eau en tournant le robinet. J’avais des dizaines de bidons à la maison, j’étais obligé de procéder ainsi parce qu’on n’avait presque pas d’eau. Il fallait aussi prévoir la rupture qui pouvait arriver à tout moment’’, a dit le président de l’Association régionale des chefs de village.Selon lui, l’eau n’était pas servie à tout moment, mais ‘’à des heures fixes qu’il ne fallait pas rater, alors qu’aujourd’hui, c’est 24 heures sur 24’’. Pour un début, c’est ‘’assez encourageant et motivant’’, estime le notable.Mamadou Sow, un habitant de Ourossogui, indique que le problème d’approvisionnement en eau est ‘’devenu un vieux souvenir avec un réseau qui a été refait pour permettre aux populations de disposer du liquide précieux à tout moment’’.Il rappelle que le réseau hydraulique était vétuste, parce que la ville a été l’un des premiers villages, à l’époque à avoir de l’eau, en 1976 dont la gestion était assurée par l’Union des ressortissants de Ourossogui (URO).‘’Il y a eu de très fortes améliorations depuis deux mois concernant la distribution de l’eau. Avant, à chaque fois que je revenais du Gabon, je constatais que l’eau ne coulait pas chez moi, ainsi que dans tout le quartier de Windé. Aujourd’hui, même au bout de la nuit, tu as de l’eau en abondance’’, se félicite Cherif Diallo.AT/ASB/AKS
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