Diourbel, 6 mai (APS) – Le représentant résident par intérim d’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Sénégal, Vincent Sodjinou, a invité les Etats à plus d’engagement dans la lutte contre le paludisme qui reste malgré les efforts, ”la première cause de consultation, d’hospitalisation et de décès dans de nombreux pays”. ’’Le paludisme demeure toujours la première cause de consultation, d’hospitalisation et de décès dans de nombreux pays (…), j’invite donc chaque Etat membre à redoubler son engagement à mettre en œuvre un plan d’accélération ambitieux et innovant pour réduire rapidement le fardeau du paludisme et sauver les vies de ses populations’’, a-t-il déclaré. Vincent Sodjinou s’exprimait samedi, à Diourbel (centre) à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la lutte contre le paludisme, axée cette année sur le thème : ”Il est temps de parvenir à zéro cas de paludisme : investir, innover et mettre en œuvre”. Cette journée, constitue selon lui, ”une opportunité pour les Etats, de renouveler leurs engagements politiques et de renforcer les investissements dans la lutte contre le paludisme, dont l’élimination demeure une urgence pour sauver des vies’’. A elle seule, fait-t-il savoir, ’’la région africaine de l’OMS a enregistré 234 millions de cas de paludisme et 593 000 décès dus à cette maladie en 2021’’, soit la plus ”lourde charge de morbidité et de mortalité palustres”Il s’y ajoute également que près de ”30 % des personnes vivant dans la plupart des pays africains n’ont pas accès aux services de santé essentiels (…)”.Le représentant résident par intérim de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Sénégal a toutefois indiqué qu’entre 2000 et 2021, ”plus de 1,6 milliard de cas de paludisme et 11 millions de décès dus à cette maladie ont été évités dans la Région africaine de l’OMS”. Des progrès ”appréciables” pour le Sénégal”Dans l’ensemble, en ce qui concerne la réduction de l’incidence du paludisme, huit pays (…) sont sur la bonne voie pour atteindre la cible fixée pour 2025”, a relaté le fonctionnaire de l’OMS.Il note aussi que 15 pays ont obtenu une ”réduction insuffisante”, contre 20 qui ont connu une ”stagnation ou une augmentation du nombre de cas”, signalant que dix autres pays ont enregistré ”une hausse de la mortalité” liée au paludisme.Au Sénégal, dit-t-il, des ”progrès appréciables ont été enregistrés dans la lutte contre le paludisme, avec la prévalence parasitaire qui est passée de 1,2 % en 2014 à 0,4% en 2017”.Vincent Sodjinou évoque également une ”réduction appréciable’” de la mortalité palustre, avec une baisse de 28 % du nombre de décès liés au paludisme dans la population générale.”Cependant, malgré la baisse importante du nombre de cas observée sur toute l’étendue du territoire, les régions comme Kolda (sud), Tambacounda (est) et Kédougou (sud-est) continuent de porter le fardeau du paludisme et méritent une attention particulière”, a-t-il fait remarquer.Venu représenter le ministre de la Santé et de l’Action sociale, le gouverneur de la région de Diourbel, Ibrahima Fall, a estimé que ”le défi majeur de notre pays reste, aujourd’hui plus que jamais, l’élimination du paludisme à l’horizon 2030 avec le soutien de nos partenaires”.L’atteinte de cet objectif passera nécessairement par ”la combinaison des efforts de toutes les forces vives de notre pays, en vue d’impulser une dynamique nationale qui permettra de nous mettre en route vers l’élimination du paludisme à l’horizon 2030”, a poursuivi l’autorité administrative.’’MK/SMD
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