De l’envoyée spéciale de l’APS, Adama Diouf Ly

Addis-Abeba, 20 nov (APS) – La 18e conférence économique africaine a servi de ‘’plateforme d’expression des jeunes chercheurs’’ impliqués dans les questions de développement en Afrique et leur a permis de mettre en exergue, durant les trois jours de la rencontre, à Addis-Abeba, les résultats de leurs recherches, a assuré son secrétaire exécutif, l’économiste Claver Gatete.

La Commission économique pour l’Afrique des Nations unies et ses partenaires pour l’organisation de cette conférence ont décidé de mettre la recherche au cœur des politiques de développement du continent, notamment dans le domaine de l’industrialisation, selon M. Gatete.

À chaque édition de cette rencontre internationale, la CEA encourage les chercheurs à y participer et à présenter les résultats de leurs recherches.

‘’Le savoir est toujours important pour analyser, comprendre et prendre les bonnes décisions’’, a souligné Claver Gatete.

Cette conférence annuelle permet de ‘’mettre ensemble des chercheurs, des partenaires au développement, la société civile et le secteur privé, pour discuter ensemble de défis économiques importants pour les pays africains’’, a-t-il dit à l’APS.

‘’Une très bonne plateforme d’échange entre gouvernants, bailleurs de fonds et institutions’’

‘’Impératifs pour une industrialisation durable en Afrique’’ était le thème de la 18e conférence économique africaine, qui s’est tenue de jeudi à samedi, au centre de conférences des Nations unies d’Addis-Abeba, la capitale éthiopienne.

L’idée était de ‘’se mettre d’accord sur les défis, les priorités et les recommandations pour élever le niveau du débat et améliorer le niveau de développement en se basant sur les résultats de la recherche’’.

Le secrétaire exécutif de la CEA déplore le fait qu’‘’on ne consacre pas assez de ressources à la recherche en Afrique’’.

C’est la raison pour laquelle la CEA encourage les chercheurs à présenter leurs travaux et les résultats de leurs recherches à la rencontre, selon Claver Gatete.

Cette année, les meilleurs résultats ont été sélectionnés pour donner l’opportunité à leurs auteurs de les présenter à la conférence et de travailler avec la Banque africaine de développement, le Programme des Nations unies pour le développement ou la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies, a expliqué M. Gatete.

‘’La conférence économique africaine est une très bonne plateforme d’échange entre gouvernants, bailleurs de fonds et institutions. C’est aussi une plateforme de promotion pour les jeunes chercheurs’’, a-t-il souligné.

Beaucoup de chercheurs ont assisté à la conférence et ont présenté les résultats de recherches menées dans les domaines de la modélisation statistique, de l’analyse économétrique, etc.

Le but visé est d’‘’aider les décideurs à réduire la subjectivité qu’il y a dans l’élaboration des politiques économiques’’, a précisé Claver Gatete.

Selon lui, la rencontre devrait être étendue à un plus large public, le secteur privé et les représentants des gouvernements notamment.

Les jeunes universitaires conviés à la conférence viennent de l’université de Yaounde II (Cameroun), de l’université Mohammed VI Polytechnique de Ben Guerir (Maroc), de l’université d’Addis-Abeba (Éthiopie) et de l’université d’Ibadan (Nigeria).

Des mesures concrètes

Leurs recherches explorent les principaux défis pour le développement économique. Elles identifient les opportunités et proposent des mesures concrètes pouvant être utiles pour les gouvernements.

La conférence annuelle est organisée alternativement au siège de la CEA à Addis-Abeba et dans un pays membre par la Banque africaine de développement, la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies et le Programme des Nations unies pour le développement.

L’édition 2022 a eu lieu au centre de conférences Abdou-Diouf de Diamniadio, au Sénégal.

Depuis sa première édition en 2006, la conférence économique africaine cherche, selon ses organisateurs, à promouvoir le dialogue et l’échange de connaissances sur les questions et les défis auxquels l’Afrique est confrontée.

ADL/ASG/ESF

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