Dakar, 10 nov (APS) – Le président de la Fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées, Moussa Thiaré, a préconisé, vendredi; de travailler à la mise en place de budgets participatifs sensibles au handicap et assortis d’actions et d’investissements orientés vers l’éducation inclusive dans les communes du pays.Les communes doivent prévoir des investissements qui adressent les besoins de la communauté et qui soient en cohérence avec les besoins spécifiques des personnes handicapées, surtout des enfants en âge de scolarisation, a défendu le président de la FSAPH, Moussa Thiaré.Il présentait une communication sur le thème ‘’Comprendre le handicap’’, vendredi, à la clôture d’un atelier de formation sur le contrôle citoyen dans les collectivités locales, à l’initiative de l’ONG Sightsavers.La participation citoyenne est un processus qui associe de manière active le plus grand nombre d’acteurs à la définition et la mise en oeuvre d’un budget pour la collectivité locale, a-t-il dit.De plus en plus, a souligné Moussa Thiaré, les personnes handicapées sont représentées dans les conseils municipaux et dans d’autres cadres de prise de décision, grâce à des programmes encourageant leur participation politique et citoyenne.C’est pourquoi, au sein de ces instances, elles doivent travailler à la mise en place de budgets qui prennent en compte l’éducation des enfants handicapés avec des écoles inclusives qui facilitent leurs enseignements-apprentissages.Le président de la FSAPH, directeur de la division de la vie universitaire et service à la communauté à l’UCAD, souligne qu’il est important de ‘’faire le suivi pour accompagner les mairies dans l’exécution de leurs budgets sensibles au handicap, surtout aux enfants en faisant la veille’’.‘’Dans l’approche du budget sensible au handicap, il ne faut pas oublier les enfants déficients auditifs et mentaux qui sont les plus marginalisés et qui n’ont pas souvent accès à l’école’’, a -t-il souligné à l’endroit des élus locaux.Conseiller municipal à Louga et point focal de la FSAPH dans cette région, Mactar Sow a partagé son expérience acquise au service de cette commune. Celle-ci, dit-il, a porté à 5% son budget réservé exclusivement à la prise en charge de besoins des élèves handicapés dans la commune.Handicapé moteur, il a réussi, au sein du conseil municipal, à faire adopter des investissements pour la construction de rampes et de barres d’appui au niveau de toutes les écoles de la commune, pour faciliter le déplacement des élèves handicapés moteurs.A Fatick, signale Oumy Gueye, conseillère municipale, une enveloppe de deux millions est allouée à l’éducation inclusive.Dans la commune de Saint-Louis, l’adjointe au maire Aida Mbaye Dieng, informe qu’il a été mis sur pied un programme de mise en place de classes préparatoires à l’enseignement du braille pour les tout-petits déficients visuels, en collaboration avec la ville de Toulouse.Monitrice dans une case des tout-petits à Sagne (Fatick), Sophie Sarr fait remarquer que les enfants déficients visuels et auditifs ne sont pas pris en charge dans le programme de développement de la petite enfance. ”Tous les enfants ont droit à l’éducation et à l’apprentissage dès le bas âge, mais c’est une dimension insuffisamment ou presque pas du tout prise en charge”, a-t-elle dit.L’organisation SightSavers accompagne la FSAPH pour la formation de ses membres dans l’optique de leur participation politique et citoyenne dans les instances de prise de décisions.ADL/ASG
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