Dakar, 4 mai (APS) – L’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) a procédé, jeudi, au lancement d’un programme dénommé “entreprendre-étudiant”, dont le but est de booster l’employabilité des jeunes étudiants, a-t-on appris jeudi de sa directrice chargée des projets, Sabine Lopez.Selon Mme Lopez, qui en assure la coordination, ce nouveau programme concerne neuf pays d’Afrique Subsaharienne et de l’Afrique de l’Est (Grands Lacs), mais également Haïti et les Iles Maurice.L‘objectif de ce programme “est de répondre à un défi sociétal qui couvre tous les pays, c’est l’employabilité des jeunes diplômés qui ont besoin d’être accompagnés, d’avoir davantage de compétences qui leur permettent soit de trouver un emploi décent, soit de créer leur propres emplois”, a -t-elle expliqué en marge du séminaire de lancement du programme, au siège de l’AUF à Dakar.Les contours de ce programme s’appuient “sur deux axes fondamentaux”, dont “le développement d’un statut national d’étudiants entrepreneurs qui permet aux universités d’organiser des formations spécifiques dans l’accompagnement des étudiants à travers des pôles étudiants-entrepreneurs”.Ces pôles, à leur tour, “vont permettre aux jeunes étudiants qui ont de belles idées de pouvoir aller au bout de ces idées et de créer leurs entreprises et un environnement qui va leur permettre de s’épanouir et de créer de l’emploi pour d’autres jeunes”, a souligné Sabine LoPez.De cette manière, “chaque pays concerné par le programme, chaque université pilote va construire son propre programme”, selon la directrice des projets de l’AUF, selon qui l’objectif recherché “n’est pas de calquer quelque chose, mais de construire pour chaque environnement un programme adapté au contexte”.Les étudiants vont être choisis en fonction des cibles décidées par chacune des universités, a-t-elle précisé.Il est attendu de cette stratégie la capitalisation des différentes expériences en entrepreneuriat et la construction de “parcours concrets opérationnels”, et non des cours théoriques sur l’entrepreneuriat.Pour le moment, l’Université Cheikh Anta est l’université pilote de ce projet au Sénégal, mais elle “va travailler pour tout le pays et va servir de référentiel pour construire les parcours +entreprendre-étudiant+ dans les autres universités du pays”, a-t-elle expliqué.Le vice-recteur de l’UCAD en charge de l’insertion professionnelle des étudiants, le professeur Mame Samba Mbaye, a fait observer que “le problème de l’emploi se pose avec beaucoup d’acuité à nos pays [en développement], et l’université de Dakar avec 90 000 étudiants essaie de trouver des opportunités à ces jeunes dans le marché du travail”.“Un tel projet vise à permettre aux étudiants d’être leurs propres artisans pour créer leur propre emploi”, a-t-il indiqué.L’UCAD, avec l’AUF et tous les pays membres de ce consortium, travaillent dans ce programme “pour améliorer l’entreprenariat dans les universités”, a-t-il ajouté.La directrice régionale de l’Agence universitaire de la Francophonie en Afrique de l’Ouest, Ouidad Tebbaa, a expliqué qu’à travers ce programme, il s’agit d’insister “sur le rôle fondamental que joue les neuf pays engagés [dans cette initiative], dont 5 pays d’Afrique de l’Ouest (Sénégal, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Bénin et Guinée)”.“Trois pays dont le Sénégal ont déjà choisi de ratifier le statut national de +l’étudiant entrepreneur+”, a-t-elle signalé.Pour Mme Tebbaa, “il y a une vitalité, un travail fondamental fait à l’échelle du Sénégal, premier pays à ratifier ce programme grâce à une approche très particulière”.Le séminaire ouvert à l’AUF prend fin ce jeudi. Il accueille les responsables des universités pilotes du programme pour la “structuration des pôles d’intervention”.ADL/BK/ASG
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