Saly, 23 juil (APS) – L’éducation financière n’est pas une promotion des produits et services financiers mais plutôt la sensibilisation des populations sur la valeur de l’argent, a expliqué le secrétaire exécutif de l’Observatoire de la qualité des services financiers (OQSF).”L’éducation financière n’est pas une promotion des produits et services financiers c’est une sensibilisation des populations sur la valeur de l’argent, sur comment faire face aux fraudes et escroqueries mais aussi comment susciter l’esprit entrepreunarial chez les jeunes et développer le sens du civisme fiscal”, a soutenu Habib Ndao.Il s’exprimait en marge d’un atelier technique dédié à l’élaboration du programme national d’éducation financière (PNEF) qui se tient à Saly du 21 au 23 juillet.Selon lui, l’éducation financière permet de promouvoir l’inclusion financière mais aussi de protéger les populations et les usagers des services financiers en montrant l’intérêt d’avoir un compte bancaire, le réflexe de prendre une police d’assurance ”uniquement pour en saisir les opportunités”.”L’éducation financière constitue l’un des trois piliers de la protection des clients à côté de l’inclusion financière et de la régulation du secteur. Pour les économies comme les nôtres qui tendent vers l’émergence, des consommateurs dotés d’une bonne éducation financière peuvent aider à faire en sorte que le secteur financier apporte une réelle contribution à la croissance économique et à la lutte contre la pauvreté”, a poursuivi M. Ndao.Il s’est désolé du fait que malgré les avancées enregistrées en matière d’accès des populations aux services financiers au cours des dernières années, grâce aux mutations technologiques, un certain nombre de défis en matière d’éducation financière restent toujours à relever.Habib Ndao est donc revenu sur l’importance du développement des compétences financières des enfants et des jeunes, dès leur plus jeune âge, mais aussi le renforcement des capacités sur les bonnes pratiques en matière de finance responsable des groupes vulnérables tels que les populations rurales, les femmes, le secteur informelLe représentant du ministère en charge des finances Momar Diop a évoqué pour sa part, une ‘’démocratisation financière” à travers le triptyque éducation financière, inclusion financière et inclusion sociale.Aissatou Lena Sène, doyenne de l’Inspection générale de l’Education et de la Formation (IGEF) et représentant le ministère en charge de l’Education nationale a expliqué que l’introduction de l’Education financière dans les curricula permet de toucher un pan important de la population en inculquant aux élèves le devoir citoyen en matière de connaissance et d’inclusion financière.”Aussi, la formation et l’information des enseignants, tous cycles confondus permettront-elles au second degré, d’instruire une partie de la population adulte sur l’Education financière qui constitue un enjeu réel pour les pays de la sous-région membres de l’UEMOA en général et pour notre pays en particulier”, a-t-elle déclaré.MF/OID
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