Dakar, 13 juin (APS) – Le sous-directeur général et représentant régional de la FAO pour l’Afrique, Abebe Haile-Gabriel, a souligné ‘’l’urgence de mettre fin au travail des enfants dans l’agriculture en Afrique’’‘’Il y a plus d’enfants travailleurs en Afrique subsaharienne que dans le reste du monde réuni. L’agriculture représente 82 pour cent de l’ensemble du travail des enfants en Afrique. C’est donc dans le secteur agricole africain que l’on décidera de mettre fin au travail des enfants sous toutes ses formes’’, a dit M. Haile-Gabriel, lors de la célébration, lundi, de la journée mondiale de l’enfance.La majorité des enfants travaillent dans l’agriculture sans rémunération au sein de la cellule familiale. Ils aident la famille à joindre les deux bouts et on les retrouve dans les secteurs de la production végétale, de l’élevage, de la sylviculture, de la pêche et de l’aquaculture.Le travail des enfants les empêche d’aller à l’école et compromet leur développement, a-t-il relevé.À la FAO, ”nous avons élaboré un cadre pour mettre fin au travail des enfants dans l’agriculture qui constitue un guide pour les décideurs politiques’’, a indiqué Abebe Haile-Gabriel.Selon lui, des efforts de sensibilisation ont mené à l’inclusion du travail des enfants comme domaine d’action prioritaire dans l’appel à l’action de Durban en 2022, qui a été approuvé par les représentants gouvernementaux, les organisations de travailleurs, les agences des Nations unies, la société civile et les organisations régionales.‘’Nous avons également publié le mécanisme pour la prévention du travail des enfants dans l’agriculture, qui catalysera des partenariats et des investissements visant à renforcer les communautés rurales et à offrir aux enfants ruraux un avenir meilleur’’, a-t-il laissé entendre.Le FAO a soutenu le Mali et le Malawi dans l’élaboration de leurs plans nationaux de lutte contre le travail des enfants, a t-il dit. En Ouganda, le soutien politique et institutionnel de la FAO a permis au gouvernement d’intégrer la prévention du travail des enfants dans les politiques nationales, a-t-il fait observer.Au Cabo Verde, a-t-il fait savoir, un projet financé par l’Union européenne a permis à la FAO de mener une enquête nationale sur les pratiques en matière de pesticides, y compris l’exposition des enfants aux produits chimiques nocifs.Le projet a conduit le ministère de l’Agriculture et de l’Environnement à identifier des alternatives aux produits chimiques dangereux et à promouvoir ces alternatives auprès des agriculteurs par le biais d’écoles d’agriculture de terrain.‘’Nos écoles pratiques d’agriculture et d’apprentissage de la vie pour les jeunes (JFFLS) apportent directement de l’espoir aux enfants des zones rurales en promouvant une éducation de qualité, en leur permettant d’acquérir des compétences agricoles adaptées à leur âge qui contribuent à leur sécurité alimentaire’’, a t-il indiqué.En Ouganda, a-t-il indiqué en guise d’exemple, ‘’notre équipe rapporte que les parents des élèves sont de plus en plus disposés à envoyer leurs enfants dans ces écoles plutôt qu’au travail’’.Au Mali et au Burkina Faso, ‘’nous avons travaillé avec les autorités locales, l’Organisation internationale du travail (OIT) et l’Union européenne sur le projet +clear cotton+ afin de diversifier les moyens de subsistance des cultivateurs de coton pour augmenter leurs revenus, de sorte qu’ils n’aient plus besoin d’envoyer leurs enfants au travail’’, a renseigné Abebe Haile-Gabriel.Il a ajouté que ‘’l’investissement a porté ses fruits. Les enfants souriants vont à l’école tandis que leurs parents sont aidés à se tourner vers l’aviculture et d’autres moyens de subsistance rentables’’.‘’Malgré ces succès, a-t-il reconnu, il reste encore beaucoup à faire pour lutter contre le travail des enfants dans l’agriculture en Afrique’’.Il a estimé que les politiques de protection sociale qui peuvent être considérées comme un filet de sécurité sociale productif pour les plus vulnérables, doivent être renforcées, inclusives et garantir aux ménages ruraux des revenus suffisants et l’accès aux services de base afin d’atténuer la nécessité de faire travailler les enfants.D’après lui, ‘’les écoles sans frais et les mesures d’incitation à la fréquentation scolaire, comme un repas nutritif quotidien, peuvent contribuer à garder les garçons et les filles à l’école’’.“Ensemble, faisons plus pour mettre fin au travail des enfants dans l’agriculture. C’est une mission urgente et nous ne pouvons pas laisser tomber les enfants d’Afrique”, a-t-il insisté.SBS/OID/ASG
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