Thiès, 19 avr (APS) – Trente prestataires de services dans le domaine des énergies renouvelables, viennent de boucler à l’Ecole polytechnique de Thiès, quatre jours de formation en fourniture de services de qualité.Les prestataires ayant pris part à cette formation qui a pris fin jeudi, sont des entrepreneurs du secteur informel originaires des régions de Thiès et Diourbel.Ils ont vu leurs compétences techniques renforcées, au terme de cette formation, tout en étant initiés à l’identification des équipements de qualité dans leur domaine de prédilection.La réglementation du secteur a aussi été abordée lors de cette session qui s’est déroulée à l’Ecole polytechnique de Thiès et sanctionnée par une attestation.Des modules de la formation portaient sur les précautions à adopter sur un chantier d’installation solaire, sur les types d’équipement existants, entre autres points.Les bénéficiaires peuvent revenir à l’EPT pour tester des équipements techniques, a relevé le directeur de cet établissement.Cette formation a été initiée par l’Agence nationale pour les énergies renouvelables (ANER), en partenariat avec PTB, institut allemand de métrologie une entreprise allemande, dans le cadre d’un projet intitulé “Renforcement de l’infrastructure qualité pour des services énergétiques innovateurs”.Un des participants, Mbaye Diouf Niang, formateur en électrotechnique, explique que cette formation lui ouvrira le chemin de la professionnalisation pour aller à conquête du marché en tant que prestataire de service dans le domaine du solaire.Pour Issa Rouhoulahi Sonko, expert en énergies renouvelables, représentant le ministre du Pétrole, des Energies et des Mines, la tenue de cette session de formation procède de la volonté de l’Etat d’améliorer les équipements en énergies renouvelables utilisés dans le pays.Dans sa nouvelle Lettre de politique sectorielle, l’Etat a insisté sur l’accès à des “équipements de qualité à des prix très bas”, a relevé M. Sonko.Il a évoqué un arrêté ciblant une liste de 25 équipements d’énergie renouvelables faisant l’objet d’une exonération de taxe, pour les importateurs qui suivent la procédure indiquée à cet effet. L’objectif étant de rendre ces équipements accessibles aux populations, selon Issa Rouhoulahi Sonko.Aux termes de la Lettre de politique sectorielle, il est prévu que certains de ces équipements soient montés au Sénégal par des entreprises locales, a-t-il précisé.Le lancement du projet “Renforcement de l’infrastructure qualité pour les services innovateurs”, est une façon de mieux encadrer et d’assainir le secteur, en renforçant les compétences des prestataires du secteur informel, en termes de normes techniques et réglementaires.Serigne Fallou Diouf, ingénieur de projet à l’ANER, note que “depuis pas mal d’années, le secteur est infecté par une forme d’installation défectueuse”, liée au fait que les usagers “recourent à des non-techniciens” ou des personnes qui ne s’y connaissent pas.Le Sénégal mène une politique de promotion des énergies renouvelables, notamment le solaire photovoltaïque, avec à ce stade, un taux de couverture de 32% de la production nationale totale d’énergie du pays, grâce au mix énergétique, a relevé M. Diouf.Les universités de Dakar, Saint-Louis, Bambèye, Ziguinchor, ainsi que l’Ecole polytechnique de Thiès, ont mis en place un master interuniversitaire d’énergie renouvelable, pour accompagner cette dynamique, a indiqué Alassane Diène, directeur de l’EPT.De cette manière, elles mutualisent aussi bien leurs enseignants que leurs équipements, favorisant aussi une mobilité des étudiants entre ces différentes structures, a-t-il ajouté, se réjouissant de ce partenariat qui leur vaut “beaucoup de satisfaction”.Les universités concernés ont récemment acquis, par le biais de l’Etat, beaucoup d’équipements pédagogiques et de recherche de pointe, évalués à “des centaines de millions” de FCFA, et permettant de booster le secteur, a-t-il renseigné. Ce qui a permis d’accueillir cette cohorte d’entrepreneurs pour une formation.Après Dakar, qui a reçu le premier lot de bénéficiaires et la zone ouest (Thiès et Diourbel), cette formation sera organisée dans trois autres zones du pays, pour toucher les régions de Fatick, Kaolack, Kaffrine, ainsi que celles de Saint-Louis, Matam, Ziguinchor, Sédhiou et Kolda.ADI/BK
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