Dakar, 21 fév (APS) – L’Organisation internationale de la francophonie (OIF), par la voix de sa secrétaire générale, Louise Mushikiwabo, a déclaré qu’elle était disposée à accompagner le Sénégal dans la mise en œuvre du processus devant conduire à la tenue d’une élection présidentielle.La secrétaire générale de l’OIF a émis cette idée lors d’échanges avec le président Macky Sall sur la situation politique du pays. Elle a été reçue en audience, mardi à Dakar, par le chef de l’Etat sénégalais.Louise Mushikiwabo a rappelé lors de cette audience que l’OIF serait, si le Sénégal le souhaite, disposée à accompagner la mise en œuvre du processus (électoral), indique un communiqué de l’organisation parvenu à l’APS.Elle a salué la décision du président Sall de mettre en œuvre la décision du Conseil constitutionnel du 15 février, en l’encourageant à ‘’aller rapidement dans ce sens afin de donner au peuple sénégalais une visibilité sur les prochaines étapes du processus électoral’’.La diplomate rwandaise a saisi l’occasion pour souligner l’importance que le président Macky Sall puisse rapidement apaiser le pays et, aux côtés de tous les acteurs sénégalais, œuvrer à préserver la stabilité du Sénégal.Cette stabilité ‘’est vitale, non seulement pour les populations sénégalaises mais également pour l’ensemble de la sous-région, déjà fortement secouée par de nombreuses crises politiques’’, souligne l’OIF.Le Conseil constitutionnel a, dans une décision rendue publique le jeudi 15 février 2024, annulé le décret par lequel le chef de l’Etat a renoncé à la convocation des électeurs pour l’élection présidentielle le 25 février.La haute juridiction a, dans le même temps, jugé ‘’contraire à la Constitution’’, une loi récemment adoptée par l’Assemblée nationale portant sur le report au 15 décembre du scrutin du 25 février.Les ‘’sept sages’’ n’ont pas manqué d’inviter les autorités compétentes à organiser l’élection présidentielle dans les meilleurs délais après avoir constaté l’impossibilité de le tenir à la date initiale.Il s’agit de développements constatés après l’annonce le 3 février du président de la République de l’abrogation du décret qu’il avait signé pour convoquer les électeurs.Il avait invoqué, entre autres raisons, les divergences entre le Conseil constitutionnels et l’Assemblée nationale après qu’une commission d’enquête parlementaire a été mise sur pied pour enquêter sur des soupçons de corruption et de connexions douteuses avancées par des députés du groupe parlementaire du Parti démocratique sénégalais.Le PDS a porté de telles accusations après que le dossier de candidature de son leader, Karim Wade, a été déclaré irrecevable par le Conseil constitutionnel. La juridiction a invoqué la double nationalité sénégalaise et française du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade pour motiver le rejet de son dossier. Au Sénégal, il faut être exclusivement de nationalité sénégalaise pour briguer la magistrature, selon la loi électorale.L’annonce du report de l’élection présidentielle a provoqué une montée soudaine de la tension politique. Quatre personnes ont ainsi perdu la vie à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor, à la suite de heurts entre des forces de l’ordre et des manifestants opposés au report du scrutin.ABB/AKS/OID
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