Dakar, 30 mai (APS) – Plusieurs sujets portant sur l’environnement et le cadre de vie font le menu des quotidiens parvenus jeudi à l’APS, lesquels se font aussi l’écho aussi de la polémique entourant l’affectation d’un officier général sénégalais comme attaché militaire en Inde.

Le Soleil, dans un compte rendu du dernier Conseil des ministres, mercredi, rapporte que Bassirou Diomaye Faye “a demandé la vulgarisation de la nouvelle politique du Sénégal en matière d’environnement, de développement durable et de transition écologique découlant du ‘Projet'” de gouvernement du nouveau pouvoir.

Selon le quotidien 24 heures, M. Faye a annoncé à ses collaborateurs qu’il participera, “samedi 1er juin 2024, avec l’ensemble du gouvernement, à une journée nationale d’investissement humain dans le domaine de l’assainissement, en vue d’accentuer l’implication des populations locales, des communes, des […] armées et des services de l’État dans l’exécution des opérations retenues en prévision de l’hivernage”.

“Une journée qui sera instituée chaque premier samedi du mois pour un cadre de vie et un environnement sains”, précise Sud Quotidien au sujet de cette opération “Set Setal”, que le journal voit comme une résurgence des “Cleaning Days”.

“Bassirou Diomaye Faye veut ainsi donner l’exemple et pousser les Sénégalais à s’impliquer davantage dans la préservation de l’environnement et du cadre de vie”, souligne le quotidien L’As.

Rewmi Quotidien, de son côté, annonce que le Premier ministre va “à l’assaut” de la coupe illicite de bois, au regard des résultats jugés insuffisants dans ce domaine.

Ousmane Sonko a annoncé la tenue d’un conseil interministériel sur cette question et un audit des moyens mis à la disposition de la direction des eaux et forêts, rapporte le même journal.

“La coupe et le trafic de bois restent une plaie béante. L’actuel régime entend bien trouver un remède au fléau qui gangrène l’écosystème et met en danger nos forêts”, commente la même publication.

La “délicate problématique du trafic de bois et de la déforestation”

“Sonko alerte sur ‘une catastrophe environnementale et écologique'”, note Vox Populi sur sa une. Il laisse la parole au Premier ministre, selon lequel les mesures mises en œuvre jusque-là en matière de lutte contre la déforestation “n’ont pas permis de mettre fin à ce fléau”.

Le quotidien 24 heures également note que le Premier ministre est “au défi de la délicate problématique du trafic de bois et de la déforestation dans les régions [sud et est] du pays”.

Ce sujet consensuel pour tout dire s’inscrit loin de la polémique relative à l’affectation, comme attaché militaire en Inde, du général Souleymane Kandé, chef de l’état-major de l’armée de terre et coordonnateur des opérations spéciales des armées sénégalaises.

“Macky Sall l’avait propulsé devant [les armées], après ses brillants résultats contre la rébellion en Casamance, en le nommant général et en lui confiant la coordination des opérations spéciales. Son successeur, Bassirou Diomaye Faye, l’a débarqué de ses postes pour le nommer attaché de défense et de sécurité à l’ambassade du Sénégal en Inde”, lit-on dans L’info.

Tribune voit cette décision du nouveau régime comme “une manière peu glorieuse [de] régler son compte à un homme très apprécié”.

Si plusieurs quotidiens prêtent au général Kandé l’intention d’attaquer le décret portant sur sa nomination et estiment que son grade et ses états de service devraient lui valoir au minimum un poste d’ambassadeur, il “devra se contenter du titre d’attaché militaire en Inde, si la Cour suprême confirme son affectation”, relève Le Quotidien.

Selon le même journal, un nouveau décret fixant les attributions et les missions des attachés militaires – “l’un des derniers mauvais coups donnés par Macky Sall avant de quitter le pouvoir”, début avril – prévoit qu’un “officier général puisse être nommé” à un tel poste.

La ”guerre du poisson” entre l’Union européenne et le Sénégal

“Le général Kandé, comme le général Moussa Fall, ou l’inspecteur général de police Seydou Bocar Yague, étaient au cœur du dispositif sécuritaire de l’ancien régime. Il n’est pas étonnant alors qu’ils perdent leurs postes avec les nouvelles autorités, qui ont leurs hommes et leur propre vision de la sécurité”, analyse le quotidien L’info.

Kritik’ parle de ces nouvelles autorités et de leur mode de gouvernement, qui pencheraient vers un régime ”semi-présidentiel”. ”Le bicéphalisme en marche”, titre-t-il.

”Même s’il n’y a pas de dualité au sommet de l’État, signale le même journal, le tandem qui dirige le Sénégal est marqué par une réelle proximité entre les deux profils qui incarnent la République. Seulement, avec des styles aux antipodes, le régime en place devra être vigilant et pragmatique, la confusion des rôles étant vite installée si les violons sont mal accordés entre le palais de la République et la Primature”.

Sur un tout autre sujet, le quotidien EnQuête évoque une possible ”guerre du poisson” entre l’Union européenne et le Sénégal. Bruxelles menace d’interdire les exportations sénégalaises de produits halieutiques vers le marché européen, Dakar ayant émis le vœu de renégocier les accords de pêche déjà signés avec l’Europe.

Bès Bi Le Jour s’intéresse aux nouvelles drogues et aux vies qu’elles font ”tituber”, là où Sud Quotidien met en exergue un dossier que le journal a consacré à l’éducation au Sénégal.

En dépit des efforts fournis par les présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall, ”force est de reconnaître que leurs efforts n’ont pas empêché l’école sénégalaise d’être dans la tourmente”, affirme le journal.

BK/ESF

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