Mboro, 25 mai (APS) – Le président de l’Union agroforestière de Mboro Mansour Kâ plaide pour la mise sur pied d’une structure fédérant toutes les entités qui interviennent dans la zone des Niayes, afin de mieux prendre en charge les préoccupations des populations actives pour la plupart dans le secteur du maraîchage.

Arrivé en 2018 à la tête de l’Union forestière de Mboro, qui a élargi son champ d’intervention, pour devenir l’Union agroforestière, une organisation qui compte 37 groupements pour environ 2.000 membres, Mansour Kâ multiplie, depuis lors, les initiatives  de conscientisation de ses membres.

“J’ai tenu à ce que l’union forestière de Mboro qui n’avait qu’une seule activité, c’est-à-dire vendre du bois, migre vers la principale activité qui motive les gens d’ici’’, à savoir le maraîchage, a dit ce responsable à l’APS.

Il note plusieurs contraintes dans cette activité que sa structure a embrassée depuis bientôt quatre ans.

“Je distribuais au début plus de sept containers de semences de pomme de terre, mais actuellement, je reçois à peine quatre containers’’, dit-il, déplorant en plus du retard accusé dans la livraison des commandes, la ‘’piètre qualité’’ qu’il reçoit.

Kâ impute ces difficultés au ‘’manque d’organisation’’ de la filière.

L’activité originelle de l’Union n’est pas non plus épargnée par les difficultés. La structure vend jusqu’à 5.000 stères à raison de 8.000 FCFA l’unité à une clientèle qui se retrouve jusqu’au Lac rose (Dakar) ou Potou (Louga). Un stère correspond à 500 kg de bois ou 1.500 Kwh en moyenne, soit un mètre-cube de bois, avec des bûches d’un mètre.

Il a évoqué les divers frais supportés par l’union, parmi lesquels le fonds d’aménagement, la taxe forestière, le transport ou encore le taux de réussite fixé à 85% pour le repiquage.

“Finalement, l’organisation se retrouve comme si elle avait vendu à 2.000F (le stère) et non à 8.000FCFA’’, a poursuivi le président de l’Union agroforestière de Mboro, qui n’a pas manqué de rappeler les manquements qui plombent l’envol de cette structure.

“Nous attendons l’appui de l’État car notre organisation est devenue majeure et draine des membres pluridisciplinaires. Ce qui constitue une richesse à ne pas négliger. Il y va de la quiétude écologique et nutritive de la commune de Mboro’’.
MKB/ADI/MTN

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