Ziguinchor, 24 sept (APS) – La région de Ziguinchor (sud) a un besoin d’environ 200 enseignants pour l’année académique à venir, a indiqué son inspecteur d’académie, Cheikh Faye.

Il en a fait la révélation lors d’une réunion du comité régional de développement préparatoire à la rentrée 2024-2025, rencontre présidée par le gouverneur de région, Mor Talla Tine.

Selon l’inspecteur d’académie de Ziguinchor, la région présente un besoin en personnel “très élevé, qui tourne aux alentours de 200 enseignants”.

Cheikh Faye explique que “beaucoup d’enseignants” arrivent dans la région “mais le plus souvent pour des postes de responsabilité”. L’augmentation du besoin en enseignants découle aussi des “nouvelles créations”, a-t-il relevé.

S’y ajoutent “les besoins persistants non satisfaits qui étaient là depuis l’année dernière”.

Il considère que ces besoins restent donc toujours “très élevés”.

“C’est une opportunité que nous saisissons à chaque fois pour présenter l’état des lieux dans la région”, “sur le plan des effectifs, des infrastructures et du personnel pour enfin partager avec la communauté nos besoins en termes de personnel, de mobilier d’infrastructures, mais également nos contraintes et les résultats de la région aux examens scolaires”, explique l’IA de Ziguinchor.

La carte scolaire de la région est “suffisamment développée”, seulement, “il y a quelques ajustements à faire, surtout au niveau de la zone frontalière”, ajoute l’inspecteur d’académie.

Il cite, par exemple, des zones frontalières de la Gambie et de la Guinée-Bissau qui, jusqu’ici, étaient délaissées à cause de l’insécurité.

“Il faudra désormais, à la faveur de la paix, les prendre en compte au plan de l’éducation pour accompagner le retour des populations, à travers l’ouverture de nouvelles structures éducatives, mais également le dégel des établissements qui étaient fermés à cause du conflit’’, a-t-il recommandé.

Il a rappelé que dans ce sens, des recommandations ont été formulées en direction des différents services techniques déconcentrés de l’État dans l’optique d’une rentrée scolaire réussie.

Il s’agit de faire en sorte que “chacun, dans son domaine de compétence, puisse jouer sa partition dans la préparation des infrastructures scolaires”, afin d'”assurer une bonne rentrée scolaire à nos élèves”.

Il préconise de tenir des rencontres, des comités départementaux de développement (CDD) et des comités locaux de développement (CLD) à tous les niveaux, mais également des rencontres de coordination sectorielle au niveau de l’éducation.

“La deuxième mesure, c’est de mobiliser la communauté autour de la journée +Set Sétal national+, mobiliser l’ensemble des acteurs, les collectivités, les communautés éducatives, les autorités, les services techniques autour de la préparation de l’école”, a-t-il suggéré.

Il s’agira, à travers cette mobilisation, de désherber les écoles, désinfecter, nettoyer les salles de classe, réhabiliter le mobilier pour un peu affréter les infrastructures, afin qu’elles puissent accueillir dans de bonnes conditions les élèves à la rentrée.

Cheikh Faye soutient qu’un vaste programme de régularisation de tous les élèves sans pièce d’état civil est en cours.

“Cela implique l’ensemble des secteurs concernés, les collectivités, les autorités judiciaires, mais également les autorités scolaires. Donc, si ce programme est déroulé, cette question de l’état civil pourrait être dans le moyen terme un vieux souvenir”, espère-t-il.

Le CRD a vu la présence de l’ensemble des parties prenantes de l’éducation, les collectivités, les responsables des établissements, les autorités administratives et scolaires et les partenaires sociaux.

IM/ASG/MTN/BK

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