SENEGAL-AFRIQUE-GENRE
Dakar, 31 juil (APS) – Plus de 1 300 cas de violences de tous ordres, dont la moitié concerne des violences sexuelles et physiques, ont été enregistrés en 2024 au Sénégal au niveau des “Boutiques de droit” du pays, a-t-on appris de l’Association des juristes sénégalaises (AJS).
Les “Boutiques de droit” sont des espaces d’accueil et orientation juridique offrant une assistance gratuite aux populations, aux femmes et aux jeunes en particulier.
Les statistiques des “Boutiques de droit” pour 2024 “témoignent à suffisance de la problématique des violences dans notre société, qui minent le quotidien des femmes et constituent un frein au développement”, a souligné l’Association des juristes sénégalaises (AJS).
Elle a émis ce constat dans un communiqué rendu public mardi, à l’occasion de la Journée internationale de la femme africaine commémorée le 31 juillet de chaque année.
L’édition de cette année porte sur le thème ”Pour toutes les femmes et les filles : droit, égalité et autonomisation”.
Au Sénégal, plusieurs femmes et filles sont confrontées à des mutilations génitales, des mariages précoces et forcés, la violence économique ou psychologique, sexuelle, etc., selon l’Association des juristes sénégalaises.
Dans son communiqué, elle estime qu'”il faut une volonté politique manifeste pour lutter contre les violences faites aux faites aux femmes et aux filles”.
Aussi insiste-t-elle pour le respect de la Convention sur les violences faites aux femmes et aux filles, adoptée par l’Union africaine cette année, “afin de prévenir, éliminer et répondre à toutes les formes de violences” subies par les femmes sur le continent.
La Journée internationale de la femme africaine (JIFA) est une initiative de la militante anticoloniale et femme politique malienne Aoua Keïta (1912-1980), promulguée en 1962 par les Nations unies.
Cette initiative a été officiellement instituée lors du premier congrès de l’Organisation panafricaine des femmes, tenu à Dakar, le 31 juillet 1974.
ABB/BK/HK